Oscar Forcier et sa conjointe, Jocelyne Gendron, devant le lac à Aline. Photo : Damiel Rancourt

Oscar Forcier

Daniel Rancourt, Le Félix, Saint-Félix-de-Kingsey, août 2020

Oscar Forcier est né à Saint-Félix-de-Kingsey sur une terre agricole de 180 arpents près du chemin des Domaines. « Nous avions des vaches à lait, des veaux, des chevaux pour les labours l’été et pour “ rouler ” les chemins l’hiver, et avec de grands jardins : chaque année, on faisait entre1000 et 1500 poches de patates qu’on vendait 1 $ la poche », se rappelle-t-il.

En 1964, Oscar Forcier achète de Dorilé Beauregard, 60 arpents d’une terre adjacente comprenant un ruisseau. « C’était du terrain perdu, comme une “ swamp ”avec du bois mou », ajoute-t-il. Commence l’aventure du Domaine Forcier. Il construit un premier lac, dit du lac à Aline, du nom de son épouse de l’époque, décédée depuis. Et il vend un premier terrain dans le domaine à Lionel Girardin.

En 1970, avec l’aide de Rolland Noël, il aménage un second lac qui deviendra le Grand Lac. « On a fait une île au milieu du lac avec un pont de 160 pieds de long que j’ai construit moi-même »souligne-t-il en souriant fièrement. En 1975, il creuse un troisième lac qui deviendra le lac à Christian, lac aéré par une éolienne. Puis le lac à Roger, aujourd’hui presque disparu. Tous ces lacs, nourris par la source originale, se déversent dans le lac Descôteaux près de la route 255. « C’est moi qui ai fait les chemins, arpenté les lots… J’ai donné des terrains à mes frères et à mes sœurs. Au début, ce  n’était  que  des  chalets,  mais aujourd’hui, ce sont presque toutes des résidences habitées à l’année longue.

Pas mal pour un petit gars avec une cinquième année ! » mentionne-t-il avec cette vivacité qu’on lui connaît. Fondateur des « Entreprises O.Forcier ltée », qu’il a depuis cédé à son fils Gaétan, Oscar Forcier a fait de l’agriculture, puis du transport de bois de Windsor Mills à La Tuque (quand il n’y avait pas encore de pont à Trois-Rivières), Hawkesbury et Cornwall en Ontario, et jusqu’au Michigan auxÉtats-Unis.   Il   travaille   encore aujourd’hui cinq jours par semaine dans les sablières de l’entreprise à Saint-Félix-de-Kingsey et à Saint-Lucien. Entre deux voyages de chasse ou de pêche…