Marc Cocharne, Autour de l’île, Île d’Orléans, juillet 2020
François Legault n’apprécie pas la façon dont avance le projet de construction du nouveau pont de l’île d’Orléans. Comme le projet de loi 61 n’a pas été adopté lors de la dernière session parlementaire à l’Assemblée nationale du Québec, le premier ministre entend revenir à la charge au retour en chambre, à l’automne, afin que l’échéancier de réalisation du pont, prévu pour 2027, soit devancé.
C’est ce qu’a déclaré le préfet de la MRC de L’Île d’Orléans et maire de Sainte-Pétronille, Harold Noël, à la sortie d’une rencontre entre M. Legault, la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Émilie Foster, ainsi que les maires de l’île d’Orléans et de la Côte-de-Beaupré. Tenue le 19 juin au centre multifonctionnel de Beaupré, l’activité a permis aux élus municipaux de présenter leurs revendications dans le cadre de la relance économique après-crise de la COVID-19.
« Après avoir remercié le premier ministre et Mme Foster pour leur travail pendant la pandémie, nous avons abordé les dossiers prioritaires afin de relancer l’économie de l’île. Concernant le pont de l’île, nous avons notamment mentionné à M. Legault que la diminution des charges des camions occasionnait des frais supplémentaires aux entreprises et que cela devait être pris en considération », a affirmé M. Noël qui se réjouit de l’intention du gouvernement de présenter un autre projet de loi sur l’avancement des travaux d’infrastructures en septembre.
Fonds local d’investissement
Les maires de l’île ont aussi signalé au premier ministre que la relance économique passe par une majoration du Fonds local d’investissement gérée par les MRC.« Nous avons reçu 39 474 $ qui ont été rapidement écoulés. Nous avons eu la confirmation qu’un montant supplémentaire de 84 110 $ nous sera alloué. Grâce à ces sommes, six entreprises de l’île ont obtenu un prêt après avoir répondu à une série de critères pour être admissibles », a noté le préfet.
Techniques de production modernes
Pour la MRC de L’Île-d’Orléans, la reprise économique passe aussi par la modernisation des techniques de production agricole.
« On compte 600 étangs d’irrigation sur l’île dont l’utilisation est prévue pour la fin de la saison. Comme la pluie se fait rare ces temps-ci, les agriculteurs doivent se servir tout de suite de cette eau. La plasticulture se veut une protection pour les sols, les cultures, les plantes et les nappes phréatiques. Les plastiques agricoles limitent l’impact environnemental de la production agricole. Ils permettent d’accroître les rendements tout en réduisant la consommation d’intrants chimiques, d’eau et d’énergie », a précisé M. Noël. C’est pourquoi les élus de l’île ont demandé d’obtenir des tarifs d’électricité réduits pour la production en serre ou sous-chapelle, comme pour la culture des framboises, par exemple. De son côté, Émilie Foster a qualifié la rencontre d’extrêmement positive. « Les maires sont arrivés très bien préparés. Le premier ministre m’a confié qu’il avait apprécié la réunion », a souligné la députée.