Fay Poirier, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 23 juin 2020
La MRC du Haut-Saint-François se prépare pour la saison touristique 2020 en suivant de près les différentes consignes gouvernementales. Malgré l’annulation de plusieurs activités, Tourisme Haut-Saint-François travaille son offre pour attirer un maximum de touristes dans la région.
La clientèle touristique habituelle dans le HSF, c’est les Québécois, selon Isabelle Couture, intervenante à Tourisme Haut-Saint-François. Or, cette année, avec la pandémie, l’achat et le tourisme local sont mis de l’avant et l’organisme prévoit ramener le tout à son avantage. Des campagnes publicitaires seront faites pour attirer, d’abord les gens des Cantons-de-l’Est, ensuite plus largement dans la province. « Les gens vont chercher des destinations proches de chez eux, je pense qu’on serait capable de tirer notre épingle du jeu. Un avantage qu’on a, c’est qu’on a beaucoup d’attraits de plein air qui permettent très facilement la distanciation », explique Mme Couture. De plus, certaines attractions sont gratuites telles que le Marécage-des-Scots.
Presque toutes les entreprises touristiques du HSF prévoient rouvrir. « Il y en a quelques-unes qui ne pourront pas ouvrir ou qui ont choisir de ne pas le faire pour des raisons de santé ou d’insécurité », explique l’intervenante. Chaque secteur d’activité a son propre cahier de charge à respecter selon des normes particulières. Pour certaines entreprises, l’ouverture est plus difficile à envisager, principalement en raison des restrictions.
« Présentement, il y a beaucoup de demandes de l’industrie touristique pour avoir des fonds particuliers, mais pour l’instant, elles sont admissibles aux différents programmes qui sont sortis », exprime Mme Couture.
Si plusieurs bénéficient de l’aide gouvernementale, ce n’est pas le cas de tous. Certains entrepreneurs ont l’impression d’avoir été oubliés. Gérald Ostiguy, propriétaire du gîte Le Bonheur à Scotstown, n’est pas très optimiste pour cet été. D’après lui, avec toutes les restrictions, il ne pense pas pouvoir ouvrir son service d’hébergement. Selon les statistiques, dans la plupart des cas, les gîtes sont tenus par des personnes retraitées et âgées. De plus, les clients entrent dans leur maison. Cette situation les met très à risque, mais selon M. Ostiguy, s’il le fait quand même, c’est parce qu’il aime ça. Pour lui, ne pas ouvrir les gîtes va grandement affecter l’industrie touristique. « Si on sort des grandes villes, la majorité des sources d’hébergement ce sont les gîtes », explique-t-il. Des lettres ont été envoyées au gouvernement et aux deux députés, mais il se désole de n’avoir reçu aucun retour. Financièrement, c’est très angoissant aussi puisqu’à partir de juillet, il n’aura plus accès à la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Il explique que si pour certains ça ne change rien, pour d’autres, comme les propriétaires de gîtes, c’est ce qui leur permet de survivre. Selon lui, les différentes offres du gouvernement telles que les rabais dans les attractions touristiques et les différents forfaits, bien qu’ils soient intéressants, sont adaptées aux hôtels et nuisent aux gîtes. Iain MacAulay, maire de Scotstown, est bien conscient de la difficulté des gîtes, mais reste tout de même optimiste face à l’offre touristique de la région. « On mise là-dessus pour avoir un très bel été à Scotstown avec le tourisme qui devrait rester local », exprime-t-il.
Pour prendre connaissance des différentes attractions, visitez le site tourismehsf.ca.
http://journalhautsaintfrancois.com/