Mathieu Filiatreault, Ski-se-Dit, Val-David, novembre 2019
Pompier de formation et Val-Davidois d’adoption depuis 4 ans, Simon Boies a choisi cette région pour l’accès au plein air et à la vie de village. Il présente un parcours sportif assez bien rempli pour un jeune homme début trentaine.
Ayant fait ses débuts dans le hockey de haut niveau dès son plus jeune âge, Simon Boies passe à la course à pied pour ensuite se diriger vers le volleyball, où il rencontrera sa conjointe. Après quelques années, il se lasse rapidement de pratiquer un seul sport dans sa planification hebdomadaire. Il décide donc de se lancer dans le triathlon. Aimant le vélo et la course à pied, il considérait que ce choix allait de soi.
Commençant par le début, il tente le triathlon sur des distances plus courtes, les allongeant tranquillement pour se rendre à la distance demi-Ironman, alignant 1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21,1 km de course à pied. Après quelques compétitions de cette distance (plus de 12), Simon s’ennuie, il cherche un défi à sa hauteur. Pourquoi ne pas doubler les distances? Demi-Ironman devient un Ironman complet. Ce qui comporte de parcourir 3,8 km à la nage, 180 km en vélo et de finir le tout par un marathon. Tout ça en moins de 17 heures! Il n’en fallait pas plus pour qu’il ait la piqûre. Quand on lui pose la question de ce qui l’a amené à se tourner vers cette distance la première fois, il répond que c’est le défi de finir ce périple. Passant par plusieurs gammes d’émotions pendant cette compétition, et faisant face à des obstacles physiques et mentaux, Simon comprend vite que c’est ce genre de défi qu’il cherchait depuis longtemps.
Perfectionniste dans l’âme, il voulait s’améliorer dès la fin de son premier Ironman : il récidivera ainsi quatre fois pour cette distance. Il est catégorique : si sa conjointe ne faisait pas elle aussi du triathlon de longue distance, cela serait très dur pour lui de concilier vie de famille, travail et entraînement. Avec des semaines qui varient entre 10 à 15 heures d’entraînement, on peut effectivement imaginer que cela serait plus compliqué avec une conjointe sédentaire.
Et comme si travailler à temps plein, s’entraîner de 10 à 15 heures par semaine et avoir une vie de famille n’était pas assez, Simon a l’idée de mettre ses expériences au profit des autres en ouvrant un club de triathlon dans la région. Comme il le dit : « Je tournais en rond. » Comme quoi nous n’avons pas tous la même définition de tourner en rond! Derrière ce club, qui se veut une porte ouverte à tous les niveaux d’athlètes, du débutant qui ne sait pas encore nager et qui veut apprendre aux athlètes plus performants, Simon est là pour aider chacun dans ses défis quotidiens. Comme il le mentionne, « les gens ont tous des défis quotidiens à relever, que ce soit une mère monoparentale avec un horaire chargé ou quelqu’un qui vit des obstacles au travail. Mais je crois que faire du sport peut s’insérer dans un horaire quand on y croit vraiment, je suis convaincu que je peux aider ces gens ».
Son prochain défi? Aller au Championnat du monde du Ironman qui se tient chaque année à Hawaï, car, bien sûr, il est déjà allé au Championnat du monde du Demi-Ironman en Afrique du Sud l’an dernier. Il y a deux façons de réaliser ce défi : il est conscient que pour y aller et être gagnant dans son groupe d’âge pour une telle compétition, la tâche est colossale. Surtout pour un grand gaillard de 6,5 pieds pesant plus de 200 livres. Il se tourne donc pour la deuxième option, qui est de terminer plus de 12 Ironman. Et il veut faire tout ça avant ses 40 ans, bien sûr!
Ah oui, j’oubliais : nouveau papa depuis moins de 8 semaines, il est déjà inscrit à son prochain Ironman… comme quoi rien ne peut l’arrêter quand il a un objectif en tête. Vous pouvez obtenir toutes les informations de son club de triathlon en suivant ce lien : https://www.bionicktriathlon.com/