Rose Joyal poursuit des études universitaires en médecine. PHOTO GRACIEUSETÉ

Rose Joyal, une femme d’action

Jocelyne Hamel, L’annonceur, Pierreville, le 14 novembre 2019

« En tant que futur médecin, je fais le choix de soigner des patients et non des maladies. Il est important pour moi de mettre l’accent sur ce qui me tient le plus à cœur : le bien-être d’autrui. »

Rose Joyal, jeune étudiante en médecine, caresse le rêve de venir pratiquer sa profession à la clinique de Pierreville. « J’ai un lien particulier avec le Bas-Saint-François, avec les gens qui vivent ici et que je connais. J’aime vivre ici. » Dans un contexte d’exode des jeunes vers les centres urbains, l’attachement de Rose Joyal pour la région où elle a grandi est une véritable bouffée d’air frais.

Rose Joyal parle avec sincérité de son parcours, de ses rêves, de ses souvenirs. Enfant, elle reçoit un cadeau de sa mère: un stéthoscope. « C’était mon jouet préféré. C’est peut-être à partir de ce moment-là que l’idée de devenir médecin a commencé à germer. »

Parmi ses qualités, on lui reconnaît volontiers sa ténacité, son dévouement, son côté perfectionniste.

 

Cheminement

Rose fréquente tour à tour les écoles Maurault à Pierreville et Vincent-Lemire à Saint-François-du-Lac, avant de poursuivre ses études de niveau secondaire au Collège Notre-Dame de l’Assomption à Nicolet.

« J’ai fait partie de la Maison des jeunes du Bas-Saint-François. J’ai été au Lien Maison de la famille. J’ai toujours trouvé important de m’impliquer. »

Arrivée au cégep, la jeune étudiante hésite un temps entre la médecine et la neuropsychologie. Elle choisit la médecine et fait son entrée à l’Université de Montréal où elle poursuit actuellement sa deuxième année d’études.

« Je suis de nature curieuse. J’aime l’environnement du domaine de la santé. J’aime l’adrénaline, le dynamisme m’attire. J’aime quand ça bouge. J’aimerais faire de l’obstétrique et aussi de l’urgence en centre hospitalier, tout en gardant un pied ici, à Pierreville, pour servir la population comme médecin de famille. »

Rose Joyal rappelle également l’importance que le Dr Dave Beauchemin a eu dans son parcours. « Il est à l’écoute des gens », relate-t-elle. « Son comportement, son professionnalisme ont eu une influence sur mon choix. »

 

Sa région

Chaque fois qu’elle le peut, elle revient dans la région, notamment pour occuper des emplois d’été entre deux sessions à l’université. Lorsqu’elle parle de sa région, son regard brille avec intensité.

« Plusieurs jeunes complètent leurs études et partent vivre en ville. C’est dommage. Le Bas-Saint-François est un milieu de vie qui n’a rien à envier. C’est beau, c’est calme. J’aimerais que les gens aiment notre région comme je l’aime. Enlever le Bas-Saint-François de Rose, c’est impossible. »

Parmi les valeurs qui lui sont chères, elle considère qu’il est important de redonner à sa communauté ce qu’elle en a reçu.

« Selon moi, Tu es devenu la personne que tu es grâce à ta région, de là où tu viens. »

 

Implication

Préoccupée par l’avenir de sa communauté, l’étudiante siège bénévolement sur le conseil de la Fondation santé du Bas-Saint-François. Son implication prend forme peu à peu au cours d’un entretien qu’elle a eu avec le maire de Pierreville, Éric Descheneaux. « Je l’ai rencontré pendant mon emploi d’été », relate-t-elle. « C’est lui qui m’a donné le nom d’une personne à contacter pour me joindre à l’équipe de la Fondation. C’est le genre d’organisation à laquelle j’aurais toujours voulu participer. »

Plus tard, elle participe sans hésiter à la marche de solidarité pour les soins de santé de proximité à Pierreville, le 14 octobre dernier.

« J’étais contente de me retrouver au milieu des gens que je connais. J’apprécie de retrouver la sincérité qui les habite; rencontrer les gens, parler avec eux, discuter, apprendre à les connaître. »

Enfin, Rose Joyal souhaite devenir un médecin qui mise sur l’accompagnement des patients. À cet égard, elle partage sans hésiter l’une de ses phrases fétiches: « En tant que futur médecin, je fais le choix de soigner des patients et non des maladies. Il est important pour moi de mettre l’accent sur ce qui me tient le plus à coeur : le bien-être d’autrui. »

 

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