Michaël Gosselin dans l'atelier de Vélocentrix.

L’objet de sa vie!

Gabrielle Beaupré, La Quête, Québec, octobre 2019

 Un objet peut-il être le centre d’une vie? Quoique l’idée paraisse farfelue, c’est toutefois ce qui est arrivé à Michaël Gosselin, dont la vie tourne autour du vélo. Il nous raconte comment il en est venu à son vélo-vélo-dodo!

« Je suis un peu partout dans le monde du vélo afin de permettre à la ville de Québec de continuer à être une belle ville, viable écologiquement et viable pour les cyclistes », mentionne Michaël Gosselin. Il est, en effet, mécanicien dans deux boutiques de vélos : Le Pédalier et Cyclo Services. Il s’implique comme mécanicien bénévole chez VéloCentrix, un atelier communautaire situé dans le Vieux-Limoilou ayant pour mission d’apprendre aux cyclistes comment réparer leurs bicyclettes. Il est chroniqueur à l’émission de radio *À nous la terre* diffusée le vendredi midi sur CKIA FM 88,3 et sa chronique porte sur le vélo. Il est membre de la table de concertation des conseils de quartier de vélo de Québec et il se déplace à bicyclette.

 

Une passion

Au milieu de l’adolescence, le père de M. Gosselin lui a proposé de lui acheter un scooter. « J’ai refusé l’offre pour avoir un vélo neuf. Finalement, mes parents ne me l’ont jamais acheté », relate-t-il. À ce moment, il a, pour la première fois, réparé son vélo. Puis, sa passion pour l’entretien et la réparation de bicyclettes s’est amplifiée en acquérant de l’expérience dans ce domaine au fil des années. Il a d’ailleurs forgé ses premières armes dans la mécanique chez Cyclo Services, réparant plusieurs bicyclettes pour le plaisir avec l’aide de ses amis et apprenant de nombreuses astuces chez VéloCentrix.

M. Gosselin explique que son métier lui permet de contribuer directement et efficacement à l’environnement. Pour lui, réparer une bicyclette offre plusieurs bienfaits à la société. En effet, cette action permet à quiconque utilisant un vélo comme mode de déplacement d’être actif. « [Les personnes actives] coûtent moins cher à la société puisqu’ils vont moins souvent à l’hôpital et ont moins besoin de soin de santé [parce qu’ils sont en bonne forme physique] », indique-t-il. M. Gosselin ajoute également que l’utilisation des vélos comme moyen de transport permet de soustraire les voitures du chemin et ainsi, diminuer les émissions de CO2. Ainsi, il a l’impression de faire une différence dans l’urbanisation de la Ville de Québec afin de la rendre plus agréable à vivre tout en la rendant plus écologique.

 

Un mode de vie

M. Gosselin affirme avoir modulé sa vie selon son moyen de transport, le vélo. Il indique : « J’habite à une place stratégique pour que tout soit accessible en vélo ». Par exemple, lorsqu’il fait son épicerie, il organise ses achats en fonction de l’espace que lui procure la bicyclette.

Pendant la saison hivernale, lorsque les conditions climatiques le permettent, M. Gosselin se déplace également en vélo. Il spécifie : « Mon vélo est complètement différent de celui que j’utilise en été. J’ai un pneu à clous en avant et un autre en arrière. Il est adapté pour l’hiver. De plus, j’adapte ma conduite et mes vêtements ».

 

Des réalisations

Utilisant également la bicyclette comme loisirs puisqu’il pratique le vélo de route et celui de montagne, M. Gosselin raconte que l’année dernière, pendant l’une des journées de canicule, il a pédalé de Québec jusqu’à Montréal en quelques heures.

Par ailleurs, dans le passé, le passionné de vélo a fabriqué deux bicyclettes en bambou. Il indique que l’idée derrière ce projet était façonnée par le fait qu’il était « tanné d’avoir des vélos qui rouillaient ». Par contre, il rapporte que « comme sa technique n’était pas tout à fait au point, elles ont brisé ».

Cet automne, M. Gosselin ira suivre une formation en Colombie-Britannique pour une durée de deux semaines pour apprendre à souder des vélos. « Dans un futur rapproché, j’aimerais construire mes propres vélos en acier », déclare M. Gosselin.