La STM : Un transporteur inefficace

Mercedes Domingue, Échos Montréal, Montréal, août 2019

Montréal  est  reconnue  pour  être  une  ville moderne francophone en Amérique du Nord, et ce, au sein d’un Québec qui  laisse  sa  marque  dans  le  monde  dans  différents  domaines,  autant  scientifiques,  numériques,  que  dans l’univers des spectacles alliant les toutes dernières technologies,  à  l’instar  du  Cirque  du  Soleil.  Malheureusement,  ce  caractère  innovant  ne  se  reflète  pas  dans  le  système  de  transport en commun déficient qui sévit sur l’île.

Malgré les affirmations de nos élus, on fonctionne avec un parc d’autobus vieillissant où le confort est inexistant, tellement on est serré comme des sardines, bien souvent sans air conditionné contrairement à bon nombre de villes eu-ropéennes, alors que nos conditions climatiques sont bien pires,  avec  des  hivers  très  froids  et  des  étés  trop  chauds  à  cause d’un fort taux d’humidité.

La ligne aéroportuaire de la STM, 747, est particulièrement critiquable. Autre fois un seul trajet desservait Montréal. Mais depuis quelque temps, il y a des navettes qui vont  à  la  station  Lionel-Groulx  uniquement  et  d’autres  qui  vont  au  centre-ville  (tout  en  s’arrêtant  quand  même  à  Lionel-Groulx).  Les  voyageurs  ont  pu  en  faire  l’expérience  le  24 juin dernier avec une attente de plus de 30 minutes pour joindre le centre-ville. Pas moins de 4 bus Lionel-Groulx (quasiment  vides)  ont  défilé  avant  que  l’on  daigne  faire  venir  un  bus en direction du centre-ville. De plus, les arrêts de la 747 ont été considérablement éloignés de la sortie de l’aéroport.

Une fois encore, la comparaison avec les villes européennes est désolante, tellement les différences sont significatives. Le service de transport aéroportuaire dans des pays comme la France, l’Espagne ou encore l’Italie se fait aux 10 minutes maximum et le confort des bus est bien meilleur, avec de vraies places assises.

Le  réseau  sous-terrain  lui  aussi  fait  peine  à  voir,  avec  un  nouveau  métro  qui  n’a  toujours  pas  totalement  remplacé  l’ancien.  Ce  n’est  peut-être  pas  si  mal  d’ailleurs, car il semble que la STM n’ait pas eu comme priorité  le  confort  de  ses  passagers,  à  en  juger  par  la  disposition  des  places  des  nouvelles  rames  de  métro, les accoudoirs effroyablement petits, les barres en hauteur pour se tenir beaucoup plus hautes et difficiles  d’accès  et  surtout  une  absence  de  climatisation  alors  que  dans  la  majorité  des  pays  de  par  le  monde,  les voitures de métro remplacées bénéficient la plupart du temps de l’air conditionné. La STM doit moderniser sa flotte de bus et apporter des  correctifs  à  ses  rames  de  métro,  tout  en  améliorant  la  qualité du service reçu, et ce, afin d’être à la hauteur d’une métropole moderne et dynamique comme Montréal.