Photo courtoisie

Rendez-vous à la plage de la gare avec Mélineige

Carole Bouchard, Le Journal des citoyens, Prévost, le 20 juin 2019

Vous croyez que le sable lui coule entre les doigts ? Détrompez-vous, le sable prend forme entre les doigts de Mélineige ! Sculpteure autodidacte, Mélineige Beauregard a choisi le sable comme matière pour pratiquer un art mature et remarquablement expressif.

Elle sera présente à la gare de Prévost du 28 au 30 juin et elle reviendra tout juste du 19th Annual Master Sand Sculpting Classic de Hampton Beach où elle a déjà remporté une première place en 2017 et une seconde en 2018 en créant d’imposantes sculptures de sable. Pour le festival de sculpture de Prévost, elle sera la porte-parole de cette première édition Les mains dans le sable, avec cinq autres sculpteurs québécois.

 

Suivre ses traces dans le sable

Elle parcourt la planète depuis près de 20 ans dèjà et elle participe aux nombreux festivals et concours de châteaux ou de sculptures de sable. Elle a produit ses premières sculptures à 16 ans avec son père Guy Beauregard, sculpteur sur bois de grande renommée qui s’est tourné vers le sable en 1998. Son parcours est impressionnant, Mélineige ne sculpte pas que le sable, elle travaille aussi la neige et la glace. Elle a remporté plus de 60 prix à l’international, dont la moitié sont des premières places. Il y a dix ans, elle a fondé sa propre entreprise Sculpture BeauRegard, elle a un esprit vif et libre, et elle est notre voisine puisque citoyenne de Saint-Hippolyte.

 

Une signature

Travailler la matière, qu’elle soit neige, glace ou sable n’empêche en rien d’exprimer sa sensibilité sur les différents thèmes qu’elle aborde, un univers où la sensualité côtoie la géométrie, la perspective, l’exploration de l’espace et les difficiles règles du bas relief.

Dans ses sculptures de sable où elle crée des personnages, des bâtiments et des formes abstraites, les résultats sont toujours impressionnants par la personnalité qui se dégage des acteurs qu’elle met en scène et par le rendu des détails. Elle réussit à créer des atmosphères qui expriment sa grande sensibilité à l’histoire, à l’environnement, aux beautés et aux contradictions de notre siècle. Dans une œuvre réalisée au concours d’Hampton Beach intitulé «Let It Be Magnificient» qui traduit la beauté et la complexité de l’être humain et de ce qui l’entoure, elle dira : « La vie est magnifique, il ne faut pas l’oublier  ! », voilà qui la définit bien !

 

La matière

Pour réaliser une sculpture il faut : « du sable, de l’eau, de la sueur, de la patience et beaucoup de plaisir », de dire Mélineige, avec son sourire éclatant. Il faut des bons bras pour lancer le sable dans des coffrages de compaction qui peuvent se retrouver à plus de 20 pieds de hauteur et qu’il faut ensuite passer au pilon afin d’en retirer un certain pourcentage d’eau et obtenir un compactage idéal. Ces événements se tiennent souvent sur des plages, mais le sable d’origine est rarement utilisé. Il faut un sable aux grains plus « carrés » pour assurer une stabilité une fois celui-ci compacté. Il s’agit généralement d’une construction éphémère, mais une fois l’œuvre terminée, on y vaporise un mélange d’eau et de colle qui permet à la sculpture de résister plusieurs semaines.

Alors, à vos seaux, prêts, partez… et soyez au rendez-vous à la gare de Prévost fin juin pour trois jours consécutifs avec Mélineige et cinq autres artistes.

Pour voir ses réalisations, visitez sculpturebeauregard.com