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Caroline entourée d’anges depuis 10 ans !

Françoise de Montigny-Pelletier, L’Écho d’en Haut, Saint-Pamphile, mars 2019.

Du côté sud-ouest du village de Sainte-Perpétue, une demeure de style maison unifamiliale, face au soleil levant, abrite depuis 10 ans… des anges!

C’est en mars 2009 que Caroline Pitre ouvre la Résidence L’Ange d’Or. Redevable aux aînés qui ont occupé une place si importante dans sa jeunesse, en particulier sa grand-mère, reconnaissant le rôle des personnes âgées dans nos communautés, notre devoir de gratitude envers elles, personnes d’expérience, de savoirs et de sagesse, Caroline s’est donné comme priorité de leur assurer des années de retraite heureuses et paisibles. Pour elle, ces personnes sont « en or », des anges pour les générations qu’elles ont accompagnées, mais aussi entre elles, avec l’équipe de préposées les entourant, veillant les unes sur les autres.

Lorsqu’on pénètre dans cette résidence, on franchit d’abord un corridor, on entend parfois un rire, puis c’est la salle communautaire, dans laquelle la lumière du jour entre généreusement, avec un coin de la cour extérieure en vue… Un grand salon nous accueille ensuite où trône un magnifique foyer, point de mire, et tout au fond la cuisine. De quoi se sentir chez soi, réconforté et apaisé. Lors de notre dernier passage, une des préposées s’adressant aux personnes résidentes du fond de la pièce à aire ouverte, leur donnait le goût d’un plat à élaborer avec des petits fruits, dans une joyeuse anticipation ! De quoi se sentir concernées et impliquées… pas de secret! C’est comme chez soi, comme avant leur arrivée à la résidence, elles ont leur mot à dire! Huit femmes et un homme (originaires de Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité), y résident et une équipe de quatre personnes les entourent. Une fois par année, on y tient une fête de Noël à l’occasion de laquelle les familles des personnes résidentes sont invitées à y participer sous forme de « potluck ». La chaleur humaine s’y répand alors! Même que le Père Noël s’y arrête pour y distribuer des cadeaux. Le reste de l’année, on souligne les anniversaires de chaque personne, on joue aux cartes, aux pichenottes, on tricote, on fait des mots croisés et mystères et évidemment, la télé est installée dans le salon, disponible. De temps en temps, Mme Lise Bourgault et son compagnon viennent jouer de l’accordéon et Mme Francine Bois y présente chansons et musique dans la formule « karaoké ».

De nouvelles règlementations conditionnelles à la certification visent les résidences du type de L’Ange d’Or. On doit s’y adapter. Elles demandent entre autres plus de contribution en temps et plus de compétences. Le personnel disponible vieillissant, cela devient peu motivant d’investir dans une formation supplémentaire ou continue avec la perspective de leur propre retraite. Mme Caroline déplore le fait que la profession de préposé(e) est peu ou pas assez valorisée, éloignant sans doute des candidatures potentielles. L’équipe actuelle est dévouée mais est-ce que la relève se présentera? Il faudra qu’en formation professionnelle on s’en préoccupe de façon urgente, la population avançant en âge, ceci incluant celle actuellement à l’emploi… En attendant, ces « anges » persistent en douceur sous la protection de Caroline…