Photo : François Beaudreau

Les couloirs de la violence amoureuse à Odanak

François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 21 février 2019

Une installation interactive pour sensibiliser les élèves aux signes précurseurs de la violence et à son cycle. Le projet éducatif « Les couloirs de la violence amoureuse », un labyrinthe interactif dédié aux étudiants de secondaire 4 et 5 et leurs parents, a attiré de nombreux visiteurs à Odanak, du 4 au 21 février dernier, à l’initiative du Conseil des Abénakis de Wôlinak, en partenariat avec Service Enfants Famille Premières Nations (SEFPN), le Corps de Police Des Abénakis et la Sûreté du Québec.

« Nous avons lancé l’invitation à plus de 500 personnes, en grande majorité des étudiants », note Dominique Bélanger, coordonnatrice du projet. Toutefois, une soixantaine d’élèves et un groupe communautaire n’ont pas pu participer à la visite de cette installation, à cause des intempéries.

Le labyrinthe d’environ 65 mètres carrés (700 pieds carrés) avait été aménagé à l’intérieur de l’Institut Kiuna. Il regroupe seize tableaux thématiques visant à identifier les signes précurseurs de la violence amoureuse et diminuer leur progression.

Les thèmes abordés vont de la manipulation jusqu’aux voies de fait. Vers la fin du parcours, les visiteurs rencontrent deux policiers, l’un du Corps de police des Abénakis l’autre de la Sûreté du Québec, qui abordent la question de l’arrestation. « Ensuite, le dernier tableau, c’est monsieur le juge », précise Dominique Bélanger. Cette étape est consacrée à l’application de la justice et à l’énoncé de la sentence.

« Les jeunes ressortent du labyrinthe en étant bien au fait de ce que c’est que la violence », soutient la coordonnatrice du projet. Après avoir parcouru les couloirs, les jeunes ont participé à une séance de compte rendu et à la présentation d’une vidéo intitulée « 24 heures textos », afin de discuter des enjeux liés aux médias sociaux.

Le projet « Les couloirs de la violence amoureuse » a été mis sur pied en 2008 grâce à la collaboration entre la Sûreté du Québec, la Commission scolaire du Lac Saint-Jean, la Table de concertation en matière de violence familiale et d’agression à caractère sexuel de Lac Saint-Jean-Est, ainsi que la maison d’hébergement La Passerelle.