Sommes-nous condamnés?

Joël Deschênes, L’Écho de Cantley, Cantley, décembre 2018

Réchauffement climatique et pollution, ça ne va pas bien sur notre petite planète bleue.

Le gouvernement du Québec branle dans le manche, celui du Canada achète des oléoducs et ceux des États-Unis et de la Chine refusent de s’engager.

Pourquoi tant de réticence à agir devant ce qui semble être la fin de notre civilisation? La réponse est toute simple : l’argent. Personne ne veut payer pour les autres et personne ne veut sacrifier sa qualité de vie quand il s’agit de régler les problèmes planétaires.

Est-ce que ces problèmes existent vraiment? Trois pour cent de la communauté scientifique se montrent climato-sceptiques! Donc, quatre-vingt-dix-sept pour cent des experts y croient! Il y a donc de grandes possibilités que ce soit vrai. Il reste que le mouvement de panique amorcé par la publication du rapport 2018 du Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sera probablement aussi éphémère que la neige en juin.

Les activités humaines ont déjà provoqué un réchauffement climatique de 1 ± 0,2°C au-dessus des niveaux préindustriels. La température moyenne augmente actuellement de 0,2 ± 0,1°C par décennie en raison des émissions passées et actuelles. À ce rythme, le réchauffement dépassera 1,5°C entre 2030 et 2052. Les systèmes humains et naturels pâtiront davantage d’un réchauffement de 2°C que d’un réchauffement de 1,5°C.

Les deux principales sources de gaz à effet de serre (GES) sont la combustion de pétrole pour les transports et les centrales électriques au charbon. Près de la moitié des émissions mondiales de GES provient de la production d’électricité. Allez donc demander aux Chinois de se passer d’électricité pour le bien-être de la planète! Ou bien tentez d’imposer des quotas de consommation d’essence ici au Québec!

PS : La voiture électrique est une solution valable seulement si l’électrisé utilisée pour la recharger est propre (hydro ou hélio).

Personne ici ne va en faire assez pour avoir un impact sur le climat. C’est la triste vérité. La production de GES ne diminuera pas tant que nous n’aurons pas épuisé toutes les réserves de pétrole et de charbon. En 1980, durant la crise du pétrole, les experts estimaient à 20 ans les réserves mondiales! Ce n’était bien sûr que de la fausse information, question de faire monter le prix du baril. En 2018, je n’ai pas encore trouvé à qui pourrait bien profiter les changements climatiques!

Soyez sans crainte, ce n’est pas le réchauffement du climat qui aura raison de la race humaine. Le niveau de pollution des océans par les matières en plastique aura raison de nous bien avant ça. Il faut le voir sur place pour constater l’ampleur du problème. Je reviens récemment d’une semaine de vacances à Cancun. Ma visite précédente remonte à sept ans. J’ai été surpris de l’ampleur du problème. Il y a sept ans, la plage était propre; il était rare d’y trouver du plastique, mais maintenant il y a des personnes qui ramassent les déchets plusieurs fois par jour à l’aide d’un nettoyeur de plage! En me promenant là où on ne ramasse pas, ce n’est pas beau à voir!

 

Consommation humaine en termes de plastique :

Un million de bouteilles en plastique sont achetées chaque minute dans le monde;

Deux millions de sacs à usage unique sont distribués par jour dans le monde;

Cinq cents millions de pailles en plastique sont utilisées chaque jour aux États-Unis;

Cinquante-sept millions de pailles sont utilisées quotidiennement au Canada.

 

Comme consommateur, on peut faire quelque chose : ne pas acheter de bouteilles d’eau, ne pas utiliser de sacs en plastique, bref ne pas acheter ou utiliser de plastique à usage unique. Cela ne devrait pas avoir un trop gros impact sur la qualité de vie, donc ça devrait marcher.

Au fond, ces problèmes sont tous des conséquences de notre société de consommation ou plutôt de surconsommation. Au moment d’écrire ce texte, c’est le vendredi noir; je ne peux que constater les faits. On se fout du reste quand on peut avoir son joujou préféré et à rabais en plus. Je n’ai rien acheté à cette occasion; si tout le monde faisait comme moi, on mettrait l’économie mondiale en l’air mais on sauverait peut-être la planète! Pensez-y quand vous ferez votre magasinage de Noël.