Eric Morasse, Le Bulletin des Chenaux, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, le 4 décembre 2018
C’est le 2 novembre dernier, à l’occasion du congrès annuel de l’Association québécoise des interprètes du patrimoine (AQIP), que des gens de chez nous ce sont démarqués en remportant deux des quatre prix d’excellence qui étaient remis alors. On saluait en effet la qualité du travail et la contribution au milieu de l’interprétation du patrimoine de l’historien René Beaudoin ainsi que l’animatrice Anne-Renaud Deschênes.
Le Prix du mérite en interprétation du patrimoine, volet Carrière, a été remis à l’historien René Beaudoin « en reconnaissance d’une carrière vouée à l’interprétation et à la conservation du patrimoine culturel des Québécois-es. » On a souligné notamment sa contribution à la connaissance, à la mise en valeur et à l’interprétation du domaine seigneurial des Éboulements (Camp Le Manoir), dans la région de Charlevoix. Une longue implication qui lui a d’ailleurs valu le prix national « Porteurs de flambeau », décerné par l’Association des camps du Québec en 2013.
Il est aussi connu pour son animation de fondeur de cuillères, ainsi que pour ses nombreuses interventions dans le patrimoine religieux, dans les moulins et dans le patrimoine régional. M. Beaudoin est aussi professeur au Collège Laflèche depuis 26 ans, une carrière que soulignait Culture Mauricie en mars dernier en lui remettant le Prix Hommage Cogeco ainsi que la première Médaille de bâtisseur.
« Si j’ai pu faire tout ça, c’est parce que des hommes et des femmes m’ont fait confiance, à commencer par le frère Dominique Campagna en 1974 », souligne M. Beaudoin. « En recevant le prix, j’ai souhaité aux plus jeunes de faire une aussi belle carrière que celle que je fais. »
Le Prix SÉPAQ de l’interprète de l’année, donné en partenariat avec la Société des établissements de plein air du Québec, a été remis à Anne-Renaud Deschênes, médiatrice sensorielle et vulgarisatrice, « en reconnaissance de la créativité et de la rigueur qu’elle a mises à concevoir et présenter des activités sur l’histoire gastronomique. ». Mme Deschênes œuvre depuis 12 ans comme animatrice et enseignante et a fondé l’Académie des Ripailleurs il y a quatre ans, une entreprise qui allie l’interprétation de l’histoire de la gastronomie et la dégustation.
« Nos animations immergent les participants dans les petites et les grandes histoires de la gastronomie en abordant divers thèmes comme le patrimoine, les mœurs et les caractéristiques sensorielles. Évidemment, nous n’oublions jamais de déguster quelques délicieuses victuailles au passage ! », explique Mme Deschênes.