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Marcher pour l’avenir de notre assiette

James Allen, Le Tour des Ponts, Saint-Anselme, novembre 2018

Le dimanche 18 novembre dernier, l’Union des producteurs agricoles invitait la population à se joindre aux productrices et producteurs agricoles, représentants du secteur agroalimentaire et partenaires pour une marche dans le centre-ville de Montréal.

Le but était que tous démontrent leur appui à l’agriculture d’ici et de se rassembler autour d’une même cause: celle de notre avenir alimentaire, lequel dépend du respect de notre agriculture et du soutien aux producteurs et aliments d’ici.

Cette marche familiale festive était accompagnée de percussions, de tracteurs, d’outils de cuisine, de drapeaux et d’affiches. Tous ont célébré ensemble la nourriture d’ici et l’agriculture d’ici!

Tant les agriculteurs que l’ensemble des citoyens présents se sont mobilisés pour les raisons suivantes:

  • Pour un meilleur soutien de notre agriculture et des produits d’ici
  • Pour les productrices et producteurs agricoles du Québec qui nous nourrissent
  • Pour le respect des normes québécoises par les produits alimentaires importés
  • Pour une traçabilité et un étiquetage clairs des aliments
  • Pour le développement de nos régions et l’occupation du territoire
  • Et parce que manger local, c’est bon aussi pour notre environnement et notre lutte contre les changements climatiques!

Comme on le sait, l’agriculture a été sacrifiée lors des dernières ententes commerciales. La signature de l’Accord États- U n i s – M e x i q u e – C a n a d a (AEUMC) est la goutte qui a fait déborder le vase. Par exemple, dans le secteur laitier, la déstructuration du système de classification et le droit d’ingérence accordé aux États- Unis sur nos façons de faire constituent des concessions sans précédent. Ces ententes commerciales ont aussi un impact économique négatif en amont et aval de la production agricole, et ce, tant pour la transformation que pour la fourniture d’intrants.

Les normes sanitaires, sociales et environnementales au Québec et au Canada sont parmi les plus sévères au monde. Ces normes, demandées par les consommateurs d’ici à juste titre, désavantagent nos agriculteurs et notre industrie agroalimentaire devant les produits importés qui n’ont pas à les respecter. Dans les derniers accords commerciaux, le gouvernement canadien n’a jamais exigé de rectifier cette incohérence aux conséquences lourdes pour la pérennité de notre secteur.

Le consommateur est plus que jamais sensible à l’achat local et s’inquiète du contenu de son assiette. Conscientisé par l’actualité des dernières semaines, il demande la transparence et le bon sens en ce qui a trait à notre système alimentaire et à ce qu’il trouve dans son panier, dans les écoles et les hôpitaux.

C’est pourquoi le nouveau gouvernement provincial doit mettre de l’avant ses priorités agroalimentaires au cours des prochains mois. De plus, le gouvernement fédéral entre bientôt en élections et doit prendre des alignements forts à la suite de la signature de l’AEUMC et proposer des mesures de soutien à l’ensemble de la filière agroalimentaire. C’est l’avenir de ce qui se retrouvera dans notre assiette qui en dépend!