Daniel Rancourt, Le Félix, Saint-Félix-de-Kingsey, octobre 2018
Rosette Laberge, écrivaine et conférencière, lancera son 29e roman ce mois d’octobre. Et le 30e , en février 2019. « J’ai cinq livres à produire d’ici fin 2020 ! Je suis un peu folle », lance-t-elle en riant.
Détentrice d’un DEC en techniques administratives, d’un baccalauréat en études françaises, d’une maîtrise en gestion et développement des organisations, enseignante, animatrice d’ateliers d’écriture, gestionnaire, présidente fondatrice d’une entreprise de communications, Rosette Laberge a publié un premier roman jeunesse en 2000, «Ça restera pas là ! » aux Éditions Les Glanures. Qui lui a d’ailleurs mérité le prix littéraire Roman jeunesse, au Salon du livre du Saguenay- Lac-Saint-Jean la même année.
« Je me suis alors donné dix ans pour me faire un nom comme écrivaine et j’ai quitté mon emploi de gestionnaire cadre en janvier 2010 pour me consacrer à l’écriture à temps plein. Être écrivain n’est pas toujours le métier le plus payant. Cela peut prendre presque deux ans après la parution d’un livre avant de toucher un sou. L’éditeur prend 20%, le distributeur 30 % et le libraire, 40 %. Ne reste que 10 % pour l’auteur-e qui pourtant crée et produit la matière première de l’œuvre. Si c’est un bestseller au Québec, c’est-à-dire entre 2500 et 3000 exemplaires vendus, à 2,50 $ l’exemplaire si le livre se vend 25 $, cela fait un revenu de 7500 $. C’est l’auteur-e qui reçoit le moins. Il y a moins de 15 % des auteurs qui réussissent à vivre de leur plume au Québec », explique-t-elle.
Écrire
« J’ai toujours écrit. Je ne peux pas ne pas écrire. J’ai toujours aimé raconter des histoires, créer des personnages, leur donner vie. Je le fais depuis tellement longtemps que c’est devenu une deuxième nature. Je m’inspire d’abord de la réalité, du quotidien, et de ce qui m’entoure. Pour le reste, mes personnages ont leur propre identité issue de mon imaginaire, un amalgame de souvenirs personnels et de personnes croisées au hasard de la vie », poursuit-elle, intarissable.
Rigueur, discipline, structure, travail, créativité, huit heures de travail d’écriture par jour, 10 pages par jour, 12 500 mots par semaine, quatre mois pour écrire 400 pages !
« C’est le métier le plus exigeant que j’ai fait de toute ma vie. C’est parfois traumatisant! Faut pas être fou, mais ça aide ! Mais cela m’est vital. J’aime croire que je fais du bien aux gens… Et je sais que je vais écrire jusqu’à mon dernier souffle » ajoute Rosette.
Elle a commencé par des poèmes, des textes de chansons, des nouvelles, puis l’écriture de trois romans jeunesse et de deux recueils de nouvelles érotiques. « J’ai toujours été habitée d’une envie irrésistible d’explorer différents genres littéraires», précise Rosette. Il y a eu l’écriture de romans à caractère historique dont « La noble sur l’île déserte » et une quinzaine de romans d’époque. Son plus grand succès en librairie, la saga « Souvenirs de la banlieue », s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires.
A-t-elle le temps de lire ? «Bien sûr mais moins lorsque je suis en période d’écriture », répond-elle. Deux livres que Rosette a lus et qu’elle recommande : « La marmotte » de Bryan Perro et « Juillet » de Marie Laberge. Après avoir vécu une trentaine d’années à Drummondville, Rosette Laberge est maintenant établie à Saint- Félix-de-Kingsey depuis quatre ans. « Je me suis construit un réseau intéressant et j’adore l’endroit », affirme Rosette Laberge.
Enthousiaste, énergique, volubile, pleine de vie et d’exubérance, passionnée, libre, Rosette Laberge écrit.