Marie-Hélène Gendreau dans la pièce Le baptême de la petite au Théâtre du Bic pendant l’été 2018. Crédit: Suzane O’Neil

Marie-Hélène Gendreau, comédienne et femme de théâtre

Marjolaine Jolicoeur, L’Horizon, Trois-Pistoles, août-septembre 2018

Native de Trois-Pistoles, Marie-Hélène Gendreau a joué durant tout l’été dans Le baptême de la petite au Théâtre du Bic. La pièce a été un grand succès public avec près de 4000 spectateurs, dont plusieurs venaient de Trois-Pistoles.

« Un autre comédien de la pièce, Maxime Denommée, me disait à la blague “tiens, voilà l’autobus avec les admirateurs pistolois de Marie-Hélène” », raconte en riant la comédienne en entrevue avec L’Horizon.

Elle ajoute que sa participation à cette production estivale lui a permis de passer du bon temps au Bic avec ses deux garçons de 5 et 8 ans, de faire du vélo et de se déplacer pour des tournois de soccer avec eux. « Je me suis aussi rendue souvent au chalet de mes parents à Trois-Pistoles. Ayant vécu toute mon enfance et mon adolescence là-bas, je reste très attachée à la région. »

Marie-Hélène Gendreau

Son parcours

La comédienne quitte son patelin à 17 ans pour étudier le théâtre au Cégep à Montréal puis, en 2005, elle décroche son diplôme du Conservatoire d’art dramatique de Québec. Par la suite, on la verra au cinéma (Les trois p’tits cochons, Enfin l’automne), dans plusieurs téléséries (Complexe G, 30 vies, Le Clan, Les hauts et les bas de Sophie Paquin et Lance et compte) et dans nombre de productions théâtrales et de créations collectives.

Elle signe aussi plus d’une vingtaine de mises en scène dont celle de Trainspotting, un grand succès autant auprès de la critique que du public. Pour cette pièce, en 2103, elle reçoit le prix de la meilleure mise en scène aux Prix d’excellence des arts et de la culture qui la récompense tant pour sa créativité et la conception générale du spectacle que pour sa direction des interprètes.

Depuis août 2016, cette femme aux multiples talents assure la coordination artistique du Périscope de Québec, un défi stimulant qui l’amène à réfléchir à sa vision du théâtre au Québec, n’hésite-t-elle pas à dire.

 

Racines pistoloises

Comment ce parcours, assez exceptionnel pour une trentenaire, a-t-il débuté? Quelles furent ses influences, ses inspirations? « Quand j’étais petite fille, j’ai participé à beaucoup de concours de lip-sync, j’interprétais des chansons de Mitsou et je gagnais à chaque fois! Puis à l’école, j’ai découvert le théâtre amateur avec Suzanne Lavoie. »

Une grande révélation se produit au Caveau théâtre de Trois-Pistoles, lors de la pièce la Guerre des clochers de Victor-Lévy Beaulieu : « La comédienne Sylvie Drapeau y interprétait le personnage de la Squaw. J’ai eu la chance de l’observer avant qu’elle n’entre en scène, comment elle se préparait, respirait, se mettait en condition. C’est cette intensité que je voulais atteindre et projeter. »

 

Un milieu très compétitif

Marie-Hélène Gendreau avoue qu’elle a parfois songé à changer de carrière. Après son deuxième enfant, elle s’est même lancée dans une entreprise de vitrines de magasin, mais dit-elle, « l’amour du théâtre et du jeu était trop fort pour que j’abandonne mon métier de comédienne et de metteure en scène ».

Sa décision de continuer fut la bonne puisqu’elle sera de maints projets dans les mois qui viennent. En septembre, au Trident, elle signera la mise en scène de la pièce Le vrai monde de Michel Tremblay. Puis au printemps prochain, celle de Midra au théâtre La Licorne, un thriller psychologique de l’auteure écossaise Frances Poet sur la famille et sur l’instinct parental.

Même si elle est très en demande en tant que metteure en scène, elle poursuit sa carrière de comédienne : « En janvier, je joue au théâtre La Bordée dans la pièce Rotterdam du Britannique Jon Brittain, une comédie douce-amère traitant du genre et de l’identité sexuelle, une problématique très actuelle. »