Vincent Di Candido, Échos Montréal, Montréal, septembre 2018
Il est difficile de comprendre le raisonnement de nos élus dans la saga concernant les pitbulls, car il s’agit bien d’une saga répétitive et la Ville de Montréal se doit de trouver une solution autre que de dire que le comportement de cette race n’est pas différent des autres chiens au niveau de la dangerosité.
Or, les statistiques démontrent clairement le comportement imprévisible de cette race de chien et répertorient un nombre élevé d’attaques de pitbulls sans raison à l’encontre des citoyens.
D’ailleurs, même la SPCA, voulant sécuriser les employés, a mis en cage l’animal qui a blessé 2 enfants à Montréal et suggérait de l’euthanasier, ne pouvant pas le faire avant la fin de la période de 10 jours nécessaire demandée par le ministère de l’Agriculture, afin de faire des tests en prévention de la rage.
Fait à noter, à cinq jours d’intervalle, un autre cas de la même famille que cette race (un Bull Terrier) n’a pas hésité pour attaquer une femme par deux fois. Le chien de son fils s’en est pris à elle à l’intérieur et après l’avoir sorti, il est retourné à l’intérieur pour la blesser sérieusement. Il a fallu attendre l’intervention de la police qu’elle avait appelée suite à la première attaque pour le tuer, après avoir essayé sans succès de le neutraliser avec un pistolet taser.
La Mairesse ne peut se cacher derrière l’amalgame que tous les chiens ont le même comportement. La réalité démontre le contraire et ce n’est pas anodin si les propriétaires de pitbulls ont l’obligation de leur faire porter une muselière 24h sur 24.
Afin de faire respecter la règlementation, il serait peut-être utile de tripler les amendes actuelles ainsi que de faire passer des examens annuels obligatoires (payés par eux), auprès de la SPCA afin d’évaluer leur dangerosité. Une évaluation psychologique des propriétaires serait enfin souhaitable afin de déterminer s’ils sont aptes à obtenir la garde de ces animaux au comportement imprévisible.