Une plage de poissons morts

Lily Lecavalier, Le Sentier, Saint-Hippolyte, août 2018

Tout de suite après la fin de l’année scolaire, il y a eu un épisode meurtrier pour les poissons du lac de l’Achigan. En effet, on se baignait parmi des poissons morts et plus de 250 individus ont été retrouvés morts sur les plages. Pour éclaircir le sujet, une entrevue a été faite avec Catherine Roy, membre de l’Association des Propriétaires du lac de l’Achigan (APLA).

L’équipe de l’APLA et beaucoup de résidents ont vu au début de l’été qu’il y avait plein de poissons morts sur la plage. Plusieurs personnes pensaient que les poissons avaient été mal décrochés par un pêcheur. Cette hypothèse est vite tombée à l’eau, car beaucoup de résidents ont trouvé encore plus de poissons qu’auparavant sur leurs plages. Nous pouvions les compter par dizaines! Les types de poissons qui ont été retrouvés morts étaient principalement des perchaudes. Les perchaudes sont connues sous le nom scientifique Perca flavescens ou connues sous le nom de perchaudes de lac. (Sur la photo, il y a trois perchaudes mortes échouées sur la plage.) Il y avait aussi quelques crapets-soleils et des corégones.

 

L’opinion du ministère

L’Association a contacté le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. L’association a parlé à la biologiste Louise Nadon, responsable des pêcheries et de la faune aquatique. L’APLA lui a envoyé des photos de poissons morts. « Elle a tout de suite évacué l’hypothèse du manque d’oxygène dans l’eau et a pointé vers une maladie de type Lymphosarcome qui serait engendrée par un virus latent chez les poissons, potentiellement accéléré par la canicule. Elle nous a aussi dit de ne pas nous inquiéter pour l’homme », selon Catherine Roy de l’APLA.

 

L’opinion des vétérinaires

L’APLA a aussi parlé au Dr Richard Carignan, qui étudie la santé des lacs pour la municipalité de Saint-Hippolyte. Il a parlé à des vétérinaires de Saint-Hyacinthe qui ne sont pas d’accord avec Mme Nadon du ministère. Puisque les poissons morts n’étaient pas uniquement des perchaudes, mais bien aussi d’autres espèces, ça ne serait pas cette maladie-là. De toute façon, il y avait bien trop de poissons pour que ce soit la maladie de type Lymphosarcome. Les vétérinaires pensent que ce serait une autre maladie. Donc, l’APLA a congelé des poissons et les a envoyés à l’hôpital vétérinaire afin de connaître la cause de leur maladie. Présentement, l’Association attend toujours de savoir ce qui a pu causer la mort de nos petits amis aquatiques.

 

Les conséquences

Catherine Roy dit « qu’heureusement, il ne devrait pas y avoir trop de conséquences, car malgré le nombre impressionnant de poissons morts, cela ne représente pas un gros pourcentage de la population de perchaudes que nous avons dans le lac, alors nous n’avons pas à nous inquiéter de leur disparition. Par contre, nous sommes très intéressés par les résultats d’analyse et s’ils indiquent que la maladie en cause pourrait être reliée aux comportements humains, nous veillerons à prendre les actions nécessaires ».

 

En conclusion

Les résidents ont remarqué que depuis quelques jours, l’épisode meurtrier semble avoir pris fin. Même si les résultats des tests ne sont pas encore arrivés, soyez rassurés, la municipalité a effectué des tests d’eau en juillet à cet endroit et l’eau reste impeccable pour les baigneurs humains…