André Audet et l’oeuvre de CASIRA

Sylvie Gourde, Journal le Tour des Ponts, Saint-Anselme

Dès sa tendre enfance, la générosité et le dévouement de ses parents très impliqués dans la collectivité anselmoise tisseront en lui la fibre de l’altruisme et les aptitudes pour la vie de groupe. Son père Jean-Paul Audet a été chef pompier et sa mère , Jeannette Plante, a travaillé à la Salle paroissiale (devenu le CHSLD) où prenaient place des allées de quilles, une salle de billard, un restaurant, l’unité sanitaire et une salle
de projection. Avec Laurent Bégin et trois acolytes, il formera au début des années ’70 un groupe de musique avec qui il parcourra toute la belle province. Le goût de la bougeotte était semé en lui. Pas surprenant qu’à la retraite, André Audet, baluchon et guitare sur l’épaule, joint le Padre Roger Fortin avec l’oeuvre de CASIRA.

CASIRA
Le Centre Amitié de Solidarité internationale de la Région des Appalaches (CASIRA) est un organisme de bienfaisance qui a pour mission d’appuyer des communautés défavorisées de pays en voie de développement. Fondé en 1977 par le Padre Roger Fortin, bien connu dans la région, CASIRA a pignon sur rue à Thetford Mines. Les coopérants offrent leur maind’oeuvre à des organismes non gouvernementaux et des associations qui agissent à l’échelle communautaire. Écoles, centres de santé, orphelinats, garderies, maisons de convalescence sont autant d’endroits où les bénévoles vont prêter main-forte. Si au début, les pérégrinations étaient principalement concentrées en Amérique latine, CASIRA essaime désormais partout à travers le monde.

Par l’entremise de sa soeur, André Audet rencontre une femme adepte de CASIRA depuis une dizaine d’années. «Lorsque j’ai entendu ses anecdotes de voyage, je me suis dit c’est ce qu’il me faut pour sortir de la maison. Elle accepta de me parrainer auprès de l’organisme, facilitant ainsi mon admissibilité. CASIRA est fort populaire et la liste s’allonge avec plus de 700 noms. Il s’agit d’une organisation très bien administrée. L’argent recueilli est destiné pour bâtir des écoles, réparer des bâtiments. On est très bien reçu dans les communautés visitées. Chaque participant paie son billet d’avion, ses frais de séjour et verse 500 $ pour défrayer les coûts de matériaux servant à la construction», explique André.

CASIRA veille également à ramasser des biens qui seront acheminés par conteneur. L’entrepôt est situé à Saint-Romuald. On recueille ainsi petits appareils électriques, vêtements pour hommes, femmes et enfants,