Jean-Marc Brais, Le Haut-Saint-François, Cookshire
Les cinq maires du Comité de la route 257 se sont rendus au bureau du député de Mégantic, Ghislain Bolduc, pour déposer une pétition contenant près de 2000 signatures. Ceux-ci espéraient un engagement officiel de la part du gouvernement du Québec. De son côté, le député Bolduc remettra le document auprès du ministère qui s’occupera de faire un suivi auprès des municipalités à court terme.
Deux étapes avant la suite
Dans un premier temps, le député de Mégantic et adjoint parlementaire du ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, déposera la pétition de 1954 signatures à l’Assemblée nationale. Il aura ensuite une rencontre avec ce même ministère pour discuter du dossier au début juin.
La pétition contenait, outre les signatures, plusieurs lettres d’appui et résolutions. Deux d’entre elles provenaient des MRC du Granit et du Haut-Saint-François. « Elle est imposante, hein ? », s’est écriée la présidente du comité et mairesse de La Patrie, Johanne Delage, en déposant la pile de documents auprès du député Bolduc. « On a travaillé fort, les cinq maires ! » Ceux-ci sont de Hampden, Lingwick Scotstown, Weedon, en incluant La Patrie. Ils étaient accompagnés au moment de la remise, du préfet de la MRC, Robert Roy.
Parmi les entreprises et organismes signataires, on retrouvait entre autres le conseil étudiant de la polyvalente Louis-Saint-Laurent, dont plusieurs des jeunes subissent l’état de la route lors de leur trajet quotidien en autobus scolaire.
Selon le Comité de la route 257, le piètre état actuel de la route « nuit au développement économique, à la mobilité de la population dans ce secteur dévitalisé et aux services d’urgence ». Il rebute également touristes et visiteurs en limitant l’accès au parc national du Mont-Mégantic et à ceux régionaux du marécage des Scots et du Mont-Ham. L’implication financière individuelle des municipalités pourrait monter jusqu’à 600 000 $, sur un projet total jusqu’à 30 M$.
Suite à la rencontre de Ghislain Bolduc avec le ministère, un suivi sera effectué directement auprès des municipalités afin de leur indiquer la suite des choses.
En route vers un projet pilote
« Étant donné que ce projet est unique dans sa complexité et l’ensemble des interventions, on regarde une nouvelle façon de faire », affirme le député Ghislain Bolduc. Le fait que cinq municipalités aient choisi de s’impliquer est venu changer la donne. M. Bolduc poursuit : « Il est clair que la route 257, dans la condition où elle est là, le problème, c’est que l’entretien de surface n’est pas suffisant parce qu’il n’y a pas de fond. Quand on essaye de mettre de l’asphalte sur la vase, ça fait ce que ça fait là. La route se détruit et il n’y a pas de durabilité. Il faut revoir le modèle. C’est pour ça qu’on appelle ça un projet pilote. Il faut revoir comment les choses sont faites. »
Le préfet Robert Roy a exprimé son inquiétude quant au suivi du dossier à l’approche des élections provinciales d’automne. Le député Bolduc, qui prendra sa retraite à la fin du présent mandat, a précisé qu’il s’agirait du personnel du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, qui s’occupera du dossier, plutôt que le cabinet, composé du ministre et de son équipe, qui est sujet à changement.
Le maire de Scotstown, Dominique Boisvert, a voulu confirmer les propos tenus par le ministre André Fortin lors d’une entrevue radiophonique au 107,7 FM. « Est-ce qu’il y a bien une volonté qui a été exprimée du côté de Québec ? », a-t-il demandé. « Ce que le ministre a bien éclairci à la radio, c’est qu’il est au courant du dossier » et qu’il s’agit d’une priorité, a maintenu M. Bolduc.