Pour rapprocher aspirants-agriculteurs et propriétaires

François Beaudreau, L’Annonceur, Pierreville

L’Arterre Centre-du-Québec, un nouveau service de maillage destinés aux aspirants-agriculteurs et propriétaires, vient de réaliser un premier transfert de ferme non apparenté.

Une entreprise laitière de la région Centre-du-Québec, qui était à la recherche d’une relève depuis quelques années, a ainsi pu bénéficier de l’expertise des agentes de maillage de l’Artère pour un jumelage avec un aspirant-agriculteur.

« Il est tout à fait légitime de croire que d’autres seront possibles et que ce sont toutes nos MRC qui auront l’opportunité de développer leurs communautés par l’agriculture », explique présidente de la Table des MRC du Centre-du-Québec, préfète de la MRC de Nicolet-Yamaska et mairesse de Nicolet Geneviève Dubois, lors d’une conférence de presse à Nicolet, le 18 avril dernier.

Ce service de maillage a été lancé partout au Québec, au début du mois de mars. « Ce qui caractérise l’organisation du Centre-du-Québec, c’est certainement ce premier maillage mais aussi le mode de fonctionnement en codéveloppement de l’Arterre avec l’ensemble des MRC du territoire », ajoute Mme Dubois.

L’Arterre est service gratuit axé sur l’accompagnement personnalisé et le jumelage entre aspirants-agriculteurs et propriétaires. « Il privilégie l’établissement de la relève et la reprise de fermes qui n’ont pas de relève afin d’assurer la pérennité des entreprises et du patrimoine agricole », souligne Noémie Blanchette Forget, coordonnatrice régionale et agente de maillage.

Ce service est d’autant plus pertinent pour la région Centre-du-Québec dont une proportion de 90% du territoire est consacré à la production agricole, estime Sylvain Labrecque, maire de Lyster et préfet de la MRC de L’Érable.

Selon lui, l’Arterre offre une belle alternative pour renverser la tendance au démantèlement des entreprises agricoles. « Au Centre-du-Québec seulement, en 2017, il y a vingt-cinq fermes laitières qui ont cessé leurs activités », illustre-t-il.

Pour son fonctionnement, l’organisme peut compter sur un financement de 951 142 $ pour les trois prochaines années, en vertu du Fonds d’appui au rayonnement des régions, le FARR.