Janick Anctil, Le Saint-Denisien, Saint-Denis-de-Brompton
Chaque année, la période de dégel amène son lot de problèmes sur le réseau routier de Saint-Denis-de-Brompton, particulièrement où se trouvent les rues non asphaltées. Exaspérés de voir la situation se répéter sans cesse, les propriétaires résidentiels des rues Tommy, Aubé, des Sables et Véronique ont déposé une pétition au conseil municipal, demandant aux élus « une rencontre d’information avant le 31 mars 2018, au cours de laquelle les autorités déposeront un plan détaillé, avec un échéancier précis pour la réfection des rues, afin de régler définitivement le problème qui revient année après année ».
C’est Ginette Déry, propriétaire d’une résidence sur la rue Tommy, qui a pris l’initiative de rédiger cette pétition et de la faire signer par 79 résidents des quelque 65 propriétés du quartier. Accompagnée par plusieurs de ces citoyens, madame Déry s’est présentée à la séance du conseil du 5 mars dernier afin de déposer le document, qui précise :
« La valeur municipale uniformisée de nos propriétés, apparaissant sur notre compte d’impôts fonciers (taxes) en date du 22 janvier 2018, totalise plus de 16 391 600 $ et nous payons plus de 110 000 $ en taxes municipales. Pourtant, l’état des rues mentionnées précédemment est épouvantable. Lors des périodes de dégel, les “ventres-de-bœuf” sont tellement nombreux et imposants qu’ils rendent la conduite dangereuse, car nous devons fréquemment rouler en sens inverse ou tout simplement nous coller le plus possible au bord des fossés pour ne pas endommager nos véhicules, et ce, à nos risques et péril. »
Les résidents de ce quartier présents à la séance du conseil ont monopolisé une grande partie de la période de questions afin de manifester leur mécontentement et de demander à la Municipalité d’intervenir rapidement. Le maire, Jean-Luc Beauchemin, s’est dit préoccupé par la situation : « Quand j’ai commencé mon premier mandat, ça avait été porté à mon attention. Mais il y a des priorités qui sont pires, on essaie d’y aller avec les budgets ». Questionné par les citoyens sur le secteur dont les rues pouvaient être en plus mauvais état que les leurs, André Filteau, conseiller du district 2, a mentionné la rue Mont Girard. Face au scepticisme des citoyens présents, monsieur Filteau a ajouté : « Selon les experts, c’est un des pires (secteurs) de la municipalité ».
Rencontré après la réunion du conseil, le maire Jean-Luc Beauchemin a réitéré son appui aux citoyens des rues Tommy, Aubé, des Sables et Véronique. « Je suis conscient du problème, mais c’est une question d’argent. Ça fait trente ans que sur la rue Mont Girard, ils sont dans la vase. Pour la rue Tommy, il faut d’abord drainer. On ne se cache pas, on est conscient du problème et les citoyens vont être rencontrés. »
Questionné sur le fait que le quartier problématique a moins de dix ans d’existence, le maire a ajouté : « Les gens ne savaient pas comment était fait notre sol. Aujourd’hui, il n’y a plus une rue qui est faite sans qu’on mette une toile (membrane) pour être certain que la vase ne remonte pas et se mêle au gravier. »