Cette activité qui a eu lieu à Notre-Dame-du-Mont-Carmel a été organisée par le Fonds communautaire des Chenaux et le Mouvement d’Action Solidaire des Sans-Emploi (MASSE des Chenaux) avec la participation d’Actions communautaires et bénévoles de Notre-Dame-du-Mont-Carmel et du Centre d’action bénévole de la Moraine.
C’est la cinquième année que les deux organismes s’associent pour souligner cette journée. « C’est une journée pour sensibiliser la population et les élus à la pauvreté et c’est fait par les gens qui vivent la pauvreté », nous dit Mme Geneviève Paré, directrice générale du Fonds communautaires.
La pauvreté, c’est « rochant »
Les mots faim, stress, bombe atomique, ouragan, solitude, défi, dignité, choix, bas, lourd, misère, ont été nommés par les personnes pour exprimer l’ampleur du poids de leur pauvreté. Une participante a choisi le symbole de l’ouragan pour illustrer l’agressivité avec laquelle la pauvreté a chambardé sa vie. Des notes de musique représentaient pour un autre la façon dont il doit composer avec sa condition et sa maladie. Pour lui, « il faut s’entraider pour avoir une meilleure mélodie dans la vie ».
C’est en avant-midi que les gens ont travaillé à leur œuvre pour ensuite partager en groupe sur sa signification pour eux. Après le dîner, l’œuvre collective (l’ensemble des roches) a été transmise au député provincial de Saint-Maurice, M. Pierre Giguère, en invitant son gouvernement à trouver des solutions durables pour l’élimination de la pauvreté.
Une occasion de signifier clairement que toutes les initiatives mises en place pour soutenir les personnes en situation de pauvreté sont nécessaires, mais qu’elles ne règlent pas la pauvreté à la source. Le groupe a notamment insisté sur la question du revenu minimum garanti comme étant un moyen efficace pour y arriver.
Le saviez-vous?
La Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté a été créée il y a 30 ans et reconnue par l’ONU en 1992. Son créateur, un curé français du nom de Joseph Wresinski, l’avait appelée « Journée mondiale du refus de la misère ».
C’est en travaillant auprès de 250 familles d’un camp de sans-logis dans la région parisienne qu’il découvre l’ampleur de l’indignité de cette condition. Il consacrera le reste de sa vie à lutter à leur côté, engageant un combat contre l’assistance et la charité qui, dit-il, « enfoncent les pauvres dans l’indignité ».