Solaine, Ippersiel, L’Info, Saint-Élie-D’Orford
Sébastien Prince est né à Saint-Élie. Il y a grandi et s’y est installé pour fonder sa famille. Il s’est récemment découvert une passion cachée pour le monde de l’écriture. Je vous invite donc à découvrir avec moi le parcours atypique mais non mois extraordinaire de cet auteur naissant.
Cet ancien élève de l’école Alfred DesRochers a poursuivi ses études collégiales en administration. Il a travaillé dans le milieu de la comptabilité pour ensuite prendre en quelque sorte la relève de l’entreprise de ses parents pour une courte durée. Le domaine de la comptabilité qui en demandait trop n’était pas compatible avec son désir d’avoir sa petite famille, il s’est de ce fait éloigné du champ dans lequel il avait étudié. De plus, comme il avait le souhait de construire sa maison, ce qui constitue un projet d’envergure, il a décidé de laisser tomber son emploi pour se consacrer à son grand plan de bâtir son foyer. De fil en aiguille, il en arrive aujourd’hui à travailler avec son père à la fabrication d’armoires de cuisine.
Ayant quatre enfants, Sébastien s’implique beaucoup dans la vie familiale, ce qui l’amène à faire plein de découvertes, dont une qui a changé sa vie. En effet, ses enfants, au milieu du primaire, commençaient à avoir des devoirs demandant de lire des livres et d’en faire des résumés. Toutefois, ça ne les stimulait pas et ils essayaient d’éviter cette obligation scolaire. Leur père leur a alors demandé pourquoi ils n’étaient pas motivés par leur lecture : « Les livre sont plates! » Ils ont commencé à dire à Sébastien que ça serait amusant que les romans soient comme les histoires qu’il leur raconte sur le bord du feu. Il s’est donc lancé sans pression dans l’écriture d’un récit.
Ses enfants l’ont lu – eux qui n’arrivaient pas à lire ceux imposés en classe – et ont approuvé. Le jeune auteur l’a alors fait lire à plus de gens qui l’ont encouragé à écrire davantage et même à publier. C’est ainsi que son premier roman, Chasseurs de loup, a vu le jour. Avec l’aide d’une connaissance dans l’imprimerie, il a eu l’opportunité de s’autoéditer, et donc, de produire un ouvrage à son image. Cela a demandé énormément d’investissement au niveau monétaire, mais aussi un investissement de soi.
Ce raconteur ne pensait jamais coucher sur papier les aventures rocambolesques de son imaginaire. C’est arrivé, comme ça, un peu par hasard, et ça lui a donné la piqûre de l’écriture. D’autres manuscrits sont déjà en branle. Le plus difficile dans cet univers est, selon lui, de trouver une place soi-même en magasin. Côté processus de rédaction, si certains doivent se faire des schémas et être dans un environnement particulier, Sébastien n’a qu’à s’asseoir devant son écran et les mots coulent spontanément telle la voix du conteur. Ses fictions côtoient la réalité de tellement près sans s’attacher trop à aucun genre qu’elles plaisent aux gens de 8 à 80ans!
Ses idées lui viennent d’ailleurs de beaucoup d’évènements marquants survenus au jeune garçon qu’il était, habitant près de cette nature impressionnante pour un jeune esprit imaginatif. On peut donc dire qu’il y a une part de Saint-Élie dans ces pages. Quand je lui ai demandé qu’elle était son plus grand rêve par rapport à l’écriture, il m’a répondu qu’il voulait sincèrement que cette dernière passe du simple passe-temps à un véritable métier. Se lever tous les jours en étant maître de sa journée et plonger dans des univers incroyables, que demander de mieux?