André Lachapelle, Le Lavalois, Octobre 2017
Les villes de Sainte-Brigitte-de-Laval et de Yerres, une municipalité située à 20 km au sud-est de Paris, ont signé le 6 octobre 2017 un protocole d’entente et d’amitié. La cérémonie avait lieu au bâtiment du Parc des Saphirs en présence notamment de la mairesse Mme Wanita Daniele, du député de Montmorency, M. Raymont Bernier, ainsi que l’adjoint du maire de Yerres, M. Fabrice Gauduffe et du député de l’Essone, M. Nicolas Dupont-Aignan.
Cette entente a été ratifiée en présence de 42 citoyens et citoyennes de Yerres qui faisaient partie d’un voyage organisé au Canada. Il fallait donc profiter de cette belle occasion pour leur faire découvrir notre ville. Une visite de Sainte-Brigitte-de-Laval orchestrée par le Service des loisirs de la municipalité a permis aux Yerrois et Yerroises de découvrir la beauté spectaculaire de nos couleurs automnales.
Le choix
Comment deux villes arrivent-elles à se choisir?
La démarche a été initiée de part et d’autre par les autorités municipales il y a plusieurs années. En 2010, M. Nicolas Dupont-Aignan qui était à l’époque maire de Yerres, souhaite se rapprocher d’une ville du Québec. Il confie le dossier à M. Fabrice Gauduffe qui prépare un cahier de charges complet pour trouver la ville idéale. Deux personnes entrent en scène soit M. Christian Le Provost, administrateur de l’Association France-Québec de l’Essonne et son vis-à-vis M. Jean Lefebvre, président de l’Association Québec-France. Ils vont accompagner les villes tout au long du processus. En 2013, trois villes québécoises ont été identifiées et la ville de Yerres arrête son choix sur notre municipalité qui leur fait parvenir une résolution du conseil municipal. S’ensuit une série d’échanges par voie de visioconférences pour en arriver à définir le type d’entente qui pourra convenir aux deux villes.
Les suites
Que signifie concrètement la signature d’une telle entente?
Elle permettra de promouvoir des échanges d’ordre culturel, touristique, social, sportif, scolaire et économique.
«C’est l’amorce d’une relation particulière entre deux villes», souligne M. Jean Lamoureux, président de l’Association Québec-France. Il existe huit programmes que les municipalités peuvent utiliser notamment celui des échanges inter-municipalités qui a permis à 62 Québécois et Québécoises et autant de Français et Françaises de 18 à 35 ans d’effectuer un stage d’une durée de six à sept semaines en 2017. M. Raymond Bernier qui a notamment été directeur de cabinet du ministre des Relations internationales et par la suite adjoint parlementaire de la ministre a insisté sur les relations d’amitié et le potentiel économique qui peuvent découler d’une telle entente.
Les deux villes ont bon nombre de points en commun. La ville de Yerres qui était un lieu de villégiature prisé au 19e siècle a connu par la suite une explosion démographique qui a eu pour effet de quintupler sa population. Notre ville dont le tiers de la population a moins de 19 ans a connu, au cours des dernières années, un des taux de croissance les plus marqués parmi les municipalités de 5000 habitants et plus.
«Nous avons des réalités qui comportent bon nombre de similitudes et il est toujours intéressant de s’ouvrir sur les situations vécues par des villes qui sont aux prises avec les mêmes défis que les nôtres» a souligné Mme Wanita Daniele. M. Dupont Aignan a d’ailleurs pu constater lors de sa visite de notre ville un bon nombre de points en commun avec Yerres. «Le respect de l’environnement, les espaces sportifs, la nature, les jeux pour les enfants, le souci du détail a t-il fait remarquer». Le potentiel que recèle le protocole d’entente et d’amitié entre Yerres et Sainte-Brigitte-de-Laval est bien réel.
Quelques idées ont d’ailleurs été avancées notamment un mécanisme qui permettrait aux jeunes des deux villes de se connaître et d’échanger entre eux. Il faut maintenant faire vivre cette entente comme l’on souligné à tour de rôle les représentants des villes de Sainte-Brigitte-de-Laval et de Yerres. À suivre…