Ce que j’en pense…Confession

Dominique Boisvert, L’Évènement, Septembre 2017

Je dois vous avouer un de mes «péchés» mignons : j’aime Scotstown, et je n’aimerais vivre nulle part ailleurs. J’aime ses paysages, ses gens, sa tranquillité, son caractère villageois et son potentiel.

Alors pourquoi est-ce que je refuse de me présenter comme maire, ou même comme conseiller, comme plusieurs de mes concitoyens et concitoyennes me l’ont demandé?

Quand je suis arrivé à Scotstown, en avril 2014, j’avais l’intention ferme de ne prendre AUCUN engagement dans mon nouveau chez-moi. Je sortais de presque 50 ans d’implications soutenues dans une foule de domaines et d’organisations à Montréal, au Canada et même ailleurs. Et j’avais bien l’intention de changer de rythme et de vie. Je voulais désormais me contenter d’être un bon voisin et un bon citoyen, de saluer les gens et de participer aux activités de la communauté, mais rien de plus! Le temps était venu du repos, de la retraite et de la gratuité.

Comme plusieurs le savent, j’ai lamentablement échoué! Dès mon arrivée, je me suis mis en frais de connaître la totalité de mes concitoyens : après tout, cinq cents personnes, ça ne devait pas être si difficile à mémoriser! Je me suis intéressé à découvrir l’histoire de Scotstown, de la région. J’ai commencé à écrire des articles pour le journal, à participer aux activités de la paroisse, à assister aux réunions du conseil municipal, à prendre part au Jour du Souvenir et au Cèilidh. Je me suis impliqué dans les divers projets de café communautaire, du Sain Café au Petit Écossais.

Si bien qu’à travers cela, je suis devenu membre actif des instances de la paroisse, de l’équipe du journal L’Événement et de la Société de développement de Scotstown (SDS). Sans compter les collaborations ponctuelles aux fêtes du 125e et au marché public, l’écriture de quatre livres publiés et de nombreuses lettres aux journaux, la participation à quelques organisations du Québec et du Canada, etc. Bref, de quoi occuper amplement mes journées.

 

Alors, le conseil municipal là-dedans?

Après avoir bien réfléchi à la question, et même si je crois profondément que chacun et chacune doit faire sa part pour la communauté (surtout dans des petits villages comme le nôtre dont la vitalité et le renouveau en dépendent), j’en suis venu à la conclusion que je peux apporter beaucoup plus à Scotstown comme animateur du journal et comme membre de la SDS (en plus de mon implication personnelle à la paroisse) que comme membre du conseil. Et que perfectionniste comme je suis, il me serait totalement impossible de devenir membre du conseil sans m’y impliquer totalement et à plein temps, ce qui m’obligerait à quitter mes responsabilités actuelles.

Oui, nous avons besoin d’au moins sept personnes qui vont accepter de se dévouer pour leurs concitoyens aux postes de maire et de conseillers municipaux. Non, personne n’est un politicien d’expérience et ne possède à l’avance toutes les compétences pour ce service à la collectivité. Et donc oui, il faut de l’abnégation et du dévouement pour accepter de consacrer le temps nécessaire à ces responsabilités importantes et essentielles pour notre avenir. À chacun et chacune d’y réfléchir pour soi-même et dans l’intérêt collectif.

Personnellement, je ne serai pas l’une d’entre elles, au conseil. Mais je continuerai de consacrer le meilleur de moi-même, au journal, à la SDS et à la paroisse, pour contribuer activement, à ma façon, à la construction de notre avenir commun.