Pierre Hébert, Le Haut St François, Octobre 2017
Elles étaient près d’une vingtaine de femmes réunies à La Vallée heureuse du Mont Élan pour en savoir davantage sur le monde politique municipal. Plusieurs cherchaient des réponses quant aux attentes envers une candidate et l’engagement que cela nécessite. Certaines ont manifesté leur intention de plonger dans la présente campagne électorale municipale alors que d’autres préfèrent se préparer en prévision de 2021.
La récente rencontre d’information et d’échange organisée par PEPINES (Promotion des Estriennes pour initier une nouvelle équité sociale) s’inscrivait dans le cadre du projet Parce qu’on est en 2017. L’exercice visait à inciter les femmes à se lancer en politique municipale tout en leur fournissant l’occasion de réseauter et d’accéder à des formations sur divers sujets, dont la prise de parole en public, la compréhension de documents budgétaires et le fonctionnement général des instances décisionnelles.
L’organisme, via le projet Parce qu’on est en 2017, tente de faciliter la prise de décision des femmes en démystifiant divers mythes, expliquant les choses telles qu’elles sont et surtout dire que les femmes ont leur place en politique municipale. Il suffit de la prendre. L’organisme mentionne que 26,1 % des postes d’élus sont présentement occupés par des femmes en Estrie.
Pour aider les femmes à faire le saut, on a remis une pochette à chaque participante dans laquelle on y retrouve la Boîte à outils pour les futures candidates aux élections municipales. À l’intérieur est inséré un fascicule intitulé Femmes d’influence je me lance, parcours de la candidate. Le document vise à accompagner la personne tout au long de son cheminement à commencer par son profil, les mythes et réalités, les questions que se pose une candidate jusqu’au bulletin de mise en candidature, le dépôt du bulletin, l’organisation d’une campagne électorale, les procédures obligatoires, l’exercice du mandat, tout ça en tenant compte du calendrier électoral. À l’intérieur de la chemise d’information, on retrouve également une brochure avec le nom et les coordonnées de plusieurs femmes conseillères et mairesses en Estrie pour celles désireuses d’en savoir davantage.
La rencontre conviviale du style 5 à 7 a permis l’échange d’information et de témoignages. Lise Pratte, conseillère pour la municipalité de La Patrie, a témoigné de son expérience qu’elle dit avoir appréciée. Elle ne sollicitera pas de nouveau mandat parce qu’elle a d’autres projets, mais encourage les femmes de tout âge à plonger. « Ne soyez pas gênée, vous êtes des citoyennes à part entière. Faut avancer, faut foncer. » Se voulant rassurante, Mme Pratte mentionne qu’il n’est pas nécessaire de tout savoir avant de plonger. « Ce n’est pas grave si on ne connaît pas la voirie, on va l’apprendre et il y a des gens compétents. On n’est jamais seul, le conseiller fait partie d’une équipe. » Mme Pratte mentionne retirer une grande satisfaction de son implication. « Si on va là, c’est parce qu’on a à cœur nos citoyens. Moi, j’ai eu le bonheur de travailler en équipe, faire de nouvelles choses. J’ai contribué à changer l’image de ma municipalité. Si j’ai un conseil à donner, c’est va y, saute à l’eau », de compléter la dynamique conseillère.
Les intervenantes de l’organisme, dont Mme Pratte, ont eu à répondre à diverses questions des participantes comme la conciliation travail famille, le nombre d’heures que nécessite la tâche de conseiller, la rémunération, la disponibilité, l’atmosphère au sein d’un conseil municipal et autres. Les intervenantes ont profité de l’occasion pour donner une dose de confiance, mentionnant que les femmes avaient tendance à se déprécier alors qu’elles étaient souvent plus qualifiées que certains hommes se présentant en politique municipale.
Parmi les participantes, quatre d’entre elles ont manifesté leur intention de plonger dans la présente campagne électorale municipale. Il s’agit de Mmes Isabelle Bibeau, de Dudswell, Marie-Hélène Charest, du secteur Bishopton, à Dudswell, de Denise Rivard, de La Patrie, et Hélène Pilon, d’East Angus.
Rappelons que l’organisme PEPINES a pour but de mettre en place les moyens pour permettre l’accès des femmes aux sphères de décision et promouvoir l’engagement et la participation des femmes au développement de leur région.