Depuis quatre ans, Pascal Fournier et sa famille accueillent des étudiants des quatre coins du monde grâce au réseau AFS. Suisse, Italie, Turquie, République dominicaine, Danemark, Inde… Ils voyagent avec bonheur à travers ces expériences interculturelles.
Pascal Fournier et Évelyne Bousquet ont déjà accueilli pas moins de six étudiants. Ce qui leur a fait sauter le pas ? « L’envie de remettre au suivant, répond Pascal Fournier. Suite à une maladie, et après toute l’aide que j’avais reçue, je cherchais un moyen de rendre ce qu’on m’avait donné », explique ce père de famille engagé, devenu entre-temps conseiller aux familles d’AFS et superviseur des conseillers pour la région de Saint-Hyacinthe.
Une expérience unique
Pascal, Évelyne et leurs trois enfants, âgés de 10 à 14 ans, ont ainsi reçu des étudiants de six pays : Suisse, Italie, Turquie, République dominicaine, Danemark et Inde. « Grâce à cet échange, nous avons pris conscience de tellement de choses et découvert tant de cultures, s’enthousiasme Pascal Fournier. Nous sommes en contact avec les familles sur Facebook et nous avons maintenant des gens à visiter dans chaque pays. »
L’organisme AFS rassemble un réseau international de 60 organisations membres. La structure propose des programmes interculturels à destination d’étudiants dans pas moins de 99 pays. Au quotidien, près de 50 000 bénévoles s’occupent de mener à bien les programmes initiés par l’AFS. Chaque année, environ une centaine de jeunes viennent passer une année scolaire dans une famille québécoise.
Une intégration réussie
Actuellement, la famille Fournier partage son quotidien avec deux étudiants : un étudiant indien qui vient d’arriver, et un étudiant italien qui a tellement aimé son expérience québécoise qu’il est resté !
Âgé de 19 ans et originaire de la région de Trieste, en Italie, Gabriele est arrivé chez les Fournier pour la première fois en 2013, souhaitant au départ apprendre l’anglais. Finalement envoyé dans une famille francophone, Gabriele se souvient avoir été quelque peu dérouté : « Je ne connaissais pas un mot de français et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre ».
Mais en seulement trois mois, l’étudiant a fait des progrès incroyables et s’est intégré parfaitement. « Avec le recul, je me rends compte que j’ai beaucoup plus appris en découvrant une toute nouvelle culture. C’était une vraie épreuve de tout commencer de zéro, mais je sais qu’elle me servira toute ma vie », raconte Gabriele.
L’expérience a d’ailleurs tellement plu au jeune Italien que celui-ci entame sa troisième année au Québec, toujours dans la famille Fournier. Au Cégep de Saint-Hyacinthe où il étudie, Gabriel est devenu le président de l’association étudiante. « J’ai très à cœur de défendre les intérêts de mes proches, et c’est aussi une belle façon pour moi de rendre à la communauté qui m’a accueilli », explique l’étudiant dans un français parfait.
AFS : des valeurs de tolérance
En réaction au nouveau décret sur l’immigration du gouvernement de Donald Trump, l’AFS a publié, en janvier dernier, une lettre ouverte sur son site Internet. L’organisme a tenu à réaffirmer les valeurs qu’elle défend : la tolérance et l’ouverture à la différence.
Comme bien d’autres familles AFS, la famille Fournier contribue donc à construire un monde meilleur et plus juste.