Benoît Gaucher, Échos Montréal, Montréal, juin 2017
Au mois d’avril dernier avait lieu le congrès annuel de l’Association des Médias écrits Communautaires du Québec (AMECQ), dont fait partie le journal Échos Montréal. Le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, était présent pour confirmer l’importance du rôle que jouent ces organes de presse locaux et présenter son plan d’aide afin d’assurer leur pérennité. En entrevue pour Échos Montréal, il est revenu plus en détail sur ce sujet ainsi que sur de grands projets liés à son mandat.
L’importance des médias communautaires
« Je suis très attaché aux médias communautaires! N’oublions pas que dans certaines régions, ils représentent la première source d’information, parfois la seule! », nous confie Monsieur le ministre. Ainsi, afin de permettre de garantir une information diversifiée et régionale, pas moins de 36 millions de dollars seront débloqués pour appuyer le secteur de la presse d’information écrite.
En 1995, un décret gouvernemental incitait les ministères et organismes gouvernementaux à réserver au moins 4% de leur budget publicitaire aux médias communautaires. Luc Fortin rappelle qu’il s’agit « d’une politique volontaire » tout en insistant sur le fait qu’il est très favorable à cette mesure: « Certains ministères l’atteignent déjà, d’autres non. Mais j’ai pris l’engagement de sensibiliser à nouveau les autres ministères sur l’importance de soutenir les médias communautaires ».
Promotion de la langue française
Il y a de cela un an, le budget au ministère de la Culture a connu une hausse historique pour la promotion et la protection de la langue française, soit 11,5% d’augmentation. Et ces crédits-là ont de plus été reconduits dans le budget de cette année. Monsieur le ministre nous informe: « On a pu poser plusieurs gestes avec ces sommes là. L’année dernière on a annoncé la nouvelle stratégie partenariale pour la promotion et la valorisation du français partout au Québec, mais particulièrement dans le grand Montréal, en mettant une emphase sur les petites et moyennes entreprises. »
De plus, Monsieur Fortin nous précise que divers partenariats ont été établis à travers le Québec, notamment avec les municipalités: « Ce qui est intéressant, c’est que les municipalités qui embarquent dans ces projets là doivent doubler la mise. Donc le 750 000$ devient 1 500 000$ ».
Immerger la jeunesse dans le bain culturel
Un autre projet qui occupe l’attention de Luc Fortin est celui de raffermir le lien entre la culture et l’éducation: « On sait que les habitudes en matière de consommation culturelle se prennent entre 4 et 11 ans. Si on souhaite assurer l’avenir de la culture au Québec, il faut développer les publics de demain ». À ce titre, un budget de 10 millions de dollars a été prévu.
Bien d’autres axes de travail sont actuellement entrepris par Monsieur Fortin, dont le secteur de la musique: « C’est un des secteurs les plus touchés par la transformation numérique alors il faut les aider à prendre ce virage ». Celui dont la fonction de ministre de la Culture a été attribuée tout récemment semble avoir l’énergie et les idées nécessaires pour faire face aux défis de ce ministère. L’avenir permettra de dresser le bilan des initiatives entreprises par monsieur le Ministre Luc Fortin.