Valérie Grondin, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 3 mai 2017
Pas moins de 1 870 000 $ seront investis à l’aéroport de Sherbrooke pour réaliser des travaux d’infrastructure. Parmi les investisseurs, la Table des MRC de l’Estrie annonce un investissement de 500 000 $, la ville de Sherbrooke injectera 1 million et la MRC du Haut-Saint-François (HSF) octroie une contribution financière de 370 000 $.
Le président de la Table des MRC de l’Estrie (TME) et préfet de la MRC des Sources, Hugues Grimard, explique que la somme de 500 000 $ provient des surplus de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de l’Estrie aujourd’hui dissoute. Elle servira à la mise à niveau d’un bon nombre de travaux d’infrastructures.
Pour l’heure, les travaux restent à préciser. Cependant, on projette une installation pour le dégivrage des appareils, essentiel aux vols privés et commerciaux, le scellage des fissures ainsi que le drainage de la piste et l’installation d’un réservoir à carburant. Bernard Sévigny, maire de la ville de Sherbrooke, ajoute que de la somme investie, une partie est prévue pour rendre la fibre optique sur les lieux.
Les élus réunis unissent collectivement leurs efforts pour soutenir le développement économique des municipalités environnantes. « On veut mettre en place des conditions gagnantes afin de conserver notre aéroport », témoigne M. Sévigny. Il ajoute que cela fait passer un message clair au gouvernement que le milieu souhaite le maintenir. Le préfet de la MRC du HSF, M. Robert Roy, mentionne « ça représente d’importantes retombées économiques pour le HSF. Cela permettra éventuellement de dynamiser les liens d’affaires et touristiques de l’ensemble de l’Estrie », précise-t-il.
La municipalité de Cookshire-Eaton, ayant des ententes à long terme avec Sherbrooke, voit grand. « La ville a toujours été un fervent croyant de l’aéroport, y compris avant Eaton », exprime le maire de Cookshire-Eaton, Noël Landry. Elle investit entre autres, sur les terrains à proximité, permettant des activités et retombées considérables. Le nouveau centre de qualification en sécurité incendie, pour l’entraînement des pompiers et intervenants en sécurité civile, en est un exemple. Cela démontre qu’il ne s’agit pas que de l’aéroport en soi, mais de la possibilité de développement des environs, des industries qui s’installeront à proximité, des emplois qui seront créés, etc. « J’espère voir la première industrie qui osera venir, cela donnera le coup d’envoi », d’exprimer M. Landry. « L’aéroport permettra des retombées indirectes », mentionne le maire de Weedon, Richard Tanguay. Bernard Ricard, directeur adjoint au Centre local de développement (CLD) du HSF, et M. Tanguay expliquaient ensemble que les gens habitent rarement à côté de leur travail. Pour la municipalité de Weedon comptant de nombreux attraits, le maire Tanguay voit le potentiel du développement de l’aéroport.
Présentement, on dénote une activité considérable à l’aéroport, celle-ci influe déjà sur l’économie de la région. Sans qu’on s’en aperçoive, il est intéressant d’apprendre qu’il y a 12 000 décollages et atterrissages par année à l’aéroport, ceci représente une moyenne de plus de 32 mouvements par jour. De hauts responsables ou présidents de grandes entreprises comme Walmart et Cosco utilisent régulièrement le service de proximité qu’offre l’aéroport de Sherbrooke, explique M. Ricard du CLD. Parmi les utilisateurs, notons également l’armée canadienne, la GRC ainsi que les propriétaires d’avion privé amateurs ou de diverses entreprises. De plus, au centre aéroportuaire, on retrouve deux écoles de pilotage, la possibilité de faire des tours d’avion, les vols nolisés, le service de hangar privé et locatif, la tenue de divers évènements et bien plus. Le directeur général de l’aéroport de Sherbrooke, Jean-François Ouellet, mentionne « sans que les gens puissent s’en douter, l’aéroport est un milieu de vie dynamique et actif qui gagne à être connu », témoigne-t-il en précisant qu’il est un outil de développement bénéfique à la communauté.