Anny-Pier Duval, Jennifer Bélair et Jaysun Béland, étudiants de Louise de Blois (absente), participent au virage écologique de l’Académie les Estacades avec le soutien de Karine Champoux, responsable du Comité environnemental. Photo : Lauréanne Daneau

Les élèves ont-ils du pouvoir sur les changements climatiques?

Lauréanne Daneau, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivières, mai 2017

À l’Académie les Estacades, on y croit, et pour cause. Les nombreuses initiatives en matière environnementale des élèves et du personnel méritent d’être saluées. Afin de souligner le mois de l’arbre et des forêts, le Comité environnemental dévoilera lors d’une conférence de presse prévue le 19 mai à 10 h sa campagne « J’ai du pouvoir contre les changements climatiques ». Au programme, il y aura une distribution d’arbres, un rallye ouvert à tous et des prix de présence.

En partenariat avec l’Association forestière de la Vallée du St-Maurice, l’École de foresterie de La Tuque et la Fondation Monique Fitz-Back, l’Académie les Estacades a procédé à une caractérisation des 79 arbres présents sur son terrain et s’apprête à en planter davantage. Une telle démarche aide à développer une conscience accrue du rôle et de l’importance des arbres auprès des élèves, notamment grâce à la présence de panneaux d’interprétation. Cette campagne s’inscrit dans une série d’actions qui répond au sentiment d’impuissance à l’égard des changements climatiques que plusieurs élèves ont verbalisé au cours des dernières années.

 

Le concept des 3R-V bien implanté

La réduction, le réemploi, le recyclage et la valorisation des matières résiduelles (3R-V) sont des principes qui inspirent le Comité environnemental coordonné par Karine Champoux, technicienne en travaux pratiques, sciences et technologie. À ce titre, l’élimination à la cafétéria des ustensiles de plastique et de la vaisselle en styromousse, la confection de sacs à partir de tissus récupérés ou encore de pots faits de bouteilles de plastique pour des pousses de bambou sont des exemples parmi tant d’autres.

Le Comité environnemental travaille étroitement avec les classes d’adaptation scolaire à qui Louise de Blois enseigne. D’ailleurs, l’idée du projet «Compost-stage» vient d’un élève d’une de ses classes composées d’enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme. Au cours de l’année 2014, sa classe a fabriqué deux boîtes de composteur et mis en place le service de collecte des matières organiques, d’entretien et de nettoyage. Grâce à cette initiative, l’école s’est vue décerner le deuxième prix au Concours québécois en entrepreneuriat.

 

Aide aux chauves-souris et abeilles

Outre les changements climatiques et la gestion des matières résiduelles, les élèves se montrent sensibles aux espèces vulnérables. Un nichoir à chauves-souris est perché sur le toit de l’école. Fabriqué par le Comité environnemental, celui-ci fait face à des lampadaires où se concentre une grande quantité d’insectes, principale source d’alimentation de la chauve-souris. L’année dernière, les abeilles ont aussi reçu l’attention des élèves sensibilisés à leur statut d’espèce menacée. En collaboration avec le Centre de formation professionnelle Qualitech, la Ville de Trois-Rivières et la Pépinière Cormier, le Comité environnemental a conçu un jardin pour pollinisateurs.

 

Les Excellents comestibles

Inspirés par le mouvement international des Incroyables comestibles, Louise de Blois a proposé un nouveau projet à ses élèves : les Excellents comestibles. Ce printemps, ils travailleront à créer une serre sur le terrain de l’école pour y faire pousser fines herbes et légumes. Comme quoi l’éco-responsabilité s’intègre bien au milieu scolaire.