Jasmine Valiquette, Le Journal des citoyens, Prévost, mars 2017
Toujours regarder devant !… C’est sa devise. Positive et fort sympathique, Claire Boivin-Boisvert est une femme accomplie qui a un chemin de vie très diversifié, toujours basé sur le contact avec les gens, le travail d’équipe et le respect mutuel. Elle a été mairesse de Prévost de 1990 à 1992. Une expérience, bien que brève, qui a été très enrichissante à tous les points de vue. De cette époque, elle en fait une réussite personnelle, une belle aventure et une page importante de son histoire.
Elle est l’auteure du livre Les amoureux du P’tit Montréal, Éditions Textes et Contextes, publié en 2015, un récit qui raconte la vie de ses parents au temps de la colonisation en Abitibi, une belle histoire écrite avec doigté et sensibilité. Claire n’arrête jamais, toujours des projets stimulants dans la tête. Elle a un intérêt marqué pour les arts, les loisirs et le communautaire.
En tant que jeune adulte, elle a suivi son cours en éducation physique à l’université. Son premier emploi avant son mariage a été pour la Ville de Montréal, comme animatrice en loisirs, une première en son temps. Aussi, elle a enseigné l’art ménager et la couture aux jeunes mères à l’hôpital de la Miséricorde à Montréal, pendant deux ans et s’est mariée en 1961.
En 1967, à l’Expo, elle a converti sa maison en « Bed & Breakfast » pour les visiteurs des quatre coins du monde. Quelques années plus tard, elle a suivi un cours en comptabilité et a travaillé pendant 15 ans pour l’entreprise de son conjoint. Après, elle a suivi son cours en massothérapie et a œuvré comme massothérapeute durant quatre ans pour ensuite étudier en tourisme, comme agente de voyage. Un éventail d’études et d’expériences qui la garde toujours en contact avec les autres. Claire est une femme persévérante et fonceuse, elle aime entreprendre les défis qui la conduiront vers des nouveaux horizons.
C’est en 1974, qu’elle et son mari se sont installés à Prévost, et elle est mère de deux enfants, Karine et Vincent. Durant plusieurs années, son mari a été président du Centre des loisirs du lac Écho, ils ont participé dynamiquement aux activités et événements organisés pour les jeunes du lac. Elle et lui ont opéré leur propre cabane à sucre construite sur leur terrain… l’été, ils s’adonnaient au camping.
Durant une période de 10 ans (1980-1990), elle a été présidente du Centre culturel et communautaire de Prévost. Impliquée et confiante en la mission du Centre, elle et son équipe ont mené à terme plusieurs projets tels que : la naissance du salon annuel des artistes et artisans, qui se tient maintenant en décembre à l’école Val-des-Monts; la mise sur pied du CPE l’Abri-doux; de plus, le Centre culturel, ayant toujours développé les spectacles musicaux et vocaux, a initié Amalgame et la chorale Musikus Vivace, dans laquelle Claire a chanté durant une dizaine d’années…
« On peut dire que la vie culturelle dont jouit aujourd’hui Prévost a pris son envolée entre les murs du Centre culturel et communautaire durant ces années-là. Lieu de rassemblement et d’initiation aux arts de toutes sortes grâce aux cours qui s’y donnaient », de dire Claire. Elle reste active à la vie communautaire et au développement de sa communauté, elle a participé à l’inauguration du Musée virtuel de Prévost le mois dernier, une mission à laquelle elle croit beaucoup.
Claire a eu une vie très diversifiée, autant politiquement que personnellement, ce qui l’a amenée à s’abreuver à l’eau du ruisseau, de la rivière et même de la mer : c’est ce qui la rend accessible et très sensible aux autres. Elle a atteint un rythme de vie dont elle peut maintenant bénéficier, tout en douceur, des bienfaits, tout en profitant des siens et de ceux qui l’entourent. Sa vie est basée sur l’amour, la générosité et le contact avec les gens.
Elle continue de croire en la force d’une communauté progressive, positive et grandissante, de croire aussi à la persévérance pour atteindre ses buts et elle croit fortement en la vigilance des femmes pour qu’elles soient en évolution constante afin de conserver leurs droits… elle croit aussi qu’il faut rester debout et « toujours regarder devant ! ».