Qui est monsieur Marc-Antoine Joseph?

Denyse Tremblay, Regards, Sherbrooke, mars 2017

Il a joué au football à la position «  ligne défensive » pour l’école Le  Ber, le Collège Champlain et Camp McGill, mais une blessure à l’épaule l’a  forcé à quitter!

Père de 5 enfants, pour lui, le sport  est un élément majeur. Il partage sa  vie avec sa conjointe depuis 16 ans  madame Ève Rivard, infirmière depuis  12 ans au CHUS. Elle l’épaule dans sa passion sans borne. Monsieur Joseph  possède une brochette d’implications et  d’activités hors du commun. Il occupe  le poste d’Agent de gestion des risques et des réclamations pour la Ville de Sherbrooke, entraîneur de football et  bénévole pour la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS).

Par le passé, il fut professeur à l’école  du Barreau du Québec, il a été chargé de  cours, ainsi qu’entraîneur de football à  l’Université de Sherbrooke et conseiller juridique d’entreprise chez Expert Travel Financial Security (E.T.F.S.)  Inc. Il est avocat de métier, mais il  n’exerce pas. Il parle créole haïtien. Un  homme qui s’implique et qui se dévoue  inconditionnellement à plusieurs  causes : entraîneur et responsable d’un programme de football à la CSRS;  membre du comité consultatif pour le  passage «maison des jeunes » et il a  été administrateur de la Fondation de  l’école Le Ber.

Monsieur Joseph a intégré l’activité  sportive dans la vie de sa famille. Leurs  enfants s’impliquent dans différentes  activités sportives comme : le hockey,  le football, le soccer et l’athlétisme.  En plus d’être super occupé avec sa  conjointe, il fait parfois un saut à Haïti  où il a de la famille, afin de les retrouver  et d’échanger en famille.

« Parlez-moi de vous?

— J’ai voyagé beaucoup. À deux ans,  j’ai demeuré 5 ans au Mali. Mon frère  et moi, nous sommes partis en sacs à  dos faire le tour de l’Europe en 1994.  J’ai demeuré au nord du Québec dans une réserve amérindienne (les Cris) durant 5 ans. J’ai fait mon voyage de  noces aux Îles Canaries au nord-ouest de  l’Afrique, précisément en Espagne.

— Vous aimeriez aller à Haïti avec  toute votre famille?

— Oui, un jour, quand les plus jeunes  seront un peu plus vieux.

— Vous avez des moments où vous ne faites rien?

— Oui, en famille, on fait du « cocooning » en écoutant un film ou je  fais de la lecture.

— Qu’est-ce ce qui vous rend triste?

— Le mal fait aux enfants et l’injustice  à tous les niveaux.

— Ce qui vous rend heureux?

— Les moments passés en famille.

— Vous avez un rêve?

— Devenir entraîneur de football à plein  temps à Sherbrooke, au niveau scolaire  à l’école Le Ber. Ce qui est dommage, au Québec et même au Canada, ces  postes ne sont pas reconnus, c’est du  bénévolat, mais aux États-Unis, ils sont rémunérés et reconnus.

— Ça prend une formation spéciale  pour devenir entraîneur de football?

— Oui, c’est certain. Je suis au niveau  3, c’est le plus haut, je fais des cliniques une fois par année dans une université américaine ou canadienne afin de me  mettre à jour.

— Est-ce que le sport à un impact chez  les jeunes?

— Certain que oui, car cela les amène à  suivre un parcours acceptable et parfois  éviter de se retrouver dans la rue. J’ai  vu des jeunes devenir enseignant et avoir des carrières à différents niveaux.  Je suis quelqu’un d’ouvert aux gens  et je respecte les différences comme  la religion, l’orientation sensuelle  des gens, la couleur, car tout cela est  important à mes yeux.

— Votre entraînement à la Clinique de  Kinésiologie sur Belvédère sud, est sur  une base régulière?

— Oui depuis 2 ans, je viens de 2 à 3  fois par semaine, pour une remise en  forme et perdre du poids.

— Vous êtes un homme super occupé?

— Oui, mais c’est ma façon de donner à la communauté, c’est pour les jeunes  et non pour la gloire, car ils sont sous  notre responsabilité. Ces jeunes sont  notre ressource et le développement  futur. On est chanceux de vivre au  Québec malgré les problèmes que l’on rencontre.