Lucie Lapointe, Autour de l’île, Île d’Orléans, février 2018
Mémoires d’une gardienne de prison est le titre du premier livre de Marie-Renée Côté, paru aux éditions Guy Saint-Jean.
Dès l’âge de seize ans, Marie-Renée Côté désire travailler dans un pénitencier ; elle doit cependant faire un choix, car elle est également très intéressée par le métier d’esthéticienne. Elle complète d’abord une technique d’intervention en délinquance, mais elle se rend rapidement compte qu’il lui est difficile d’accompagner les adolescents en besoin d’aide, probablement, dit-elle, parce qu’elle vient tout juste de sortir de cette période. Elle se retrouve donc à vingt-deux ans gardienne de prison dans un pénitencier à sécurité maximale.
Ce livre raconte donc des anecdotes de sa vie au quotidien comme agente des services correctionnels, emploi qu’elle occupera pendant vingt ans dans différents pénitenciers, que ce soit à sécurité maximale, moyenne ou minimale avec des détenus masculins. Elle nous décrit dans un langage direct, parfois tranchant, mais également avec une pointe d’humour, la dure réalité de la vie dans un pénitencier. Le livre se décline en cinq parties où, à travers de courts chapitres, on peut suivre l’évolution de sa carrière et l’aboutissement d’une réflexion qui l’amènera à remettre sa démission pour amorcer une seconde carrière, cette fois-ci en soins esthétiques. Elle dit avoir aimé son travail en milieu carcéral jusqu’à sa dernière journée, mais elle ne rencontrait plus beaucoup de défis et avait le sentiment du devoir accompli. Elle est maintenant esthéticienne et très heureuse de cette nouvelle orientation. Mais elle ne délaissera pas l’écriture pour autant, car un deuxième livre est amorcé, toujours en lien avec sa première carrière.