Le maire de Baie-du-Febvre, Claude Lefebvre.

Une solution avec moins de tracas

François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 19 février 2017

Baie-du-Febvre propose à plusieurs de ses citoyens une solution qui enlève des tracas et qui amène une plus-value en matière de traitement des eaux usées. Le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées, communément appelé le Règlement Q-2, r.22, vise à interdire le rejet dans l’environnement des eaux usées domestiques à moins que ces eaux n’aient reçu un traitement approprié.

Or, plusieurs propriétaires doivent encore se conformer au Règlement, notamment en milieu rural, en installant une fosse septique ainsi qu’un champ d’évacuation.

« À Baie-du-Febvre, comme dans beaucoup de municipalités rurales, beaucoup de gens ne sont pas encore aux normes avec ce Règlement », explique le maire de Baie-du-Febvre, Claude Lefebvre. « Un autre problème pour les municipalités autour du lac Saint-Pierre vient du fait que le sol est argileux, donc très peu perméable. Donc, pour les installations septiques, ça prend des systèmes un peu plus sophistiqués qui coûtent un peu plus chers que la normale. »

Pour accommoder les résidents qui habitent le long de la route Marie-Victorin, là où la densité de population permet d’envisager des solutions de rechange, la Municipalité a fait préparer une étude de faisabilité par une firme externe. Les élus municipaux ont ensuite convié les citoyens concernés à une séance d’information, le 30 janvier dernier. Une centaine de personnes se sont présentées à la rencontre. « Les gens étaient très favorables à ça », rappelle le maire Lefebvre.

La Municipalité propose d’installer un système, appelé réseau de collecte basse pression, qui acheminerait les eaux usées depuis les fosses septiques jusqu’aux bassins de décantation de la Municipalité. Les propriétaires concernés devraient ajouter une pompe à leur fosse septique et n’auraient plus besoin d’aménager un champ d’épuration.

« Pour les propriétaires, pas d’entretien, pas de blocage, pas de changement de filtre ou de lampe ou quoi que ce soit. C’est ce qui est intéressant pour le citoyen. Il y a des endroits, si le terrain n’est pas assez grand, il n’y a pas de possibilité de faire un champ d’épuration. »

L’investissement nécessaire à la réalisation de cette infrastructure est évalué à 3 millions de dollars. Le réseau relierait quelque 155 unités de logements sur une distance de 12 kilomètres, le long de la route Marie-Victorin.

« Étude en main, dès que le gouvernement va annoncer un nouveau volet pour des subventions pour le traitement des eaux usées, nous serons prêts à présenter une demande », conclut le maire.