Antoine-Michel LeDoux, Le Sentier, Saint-Hippolyte, février 2017
Quand, en 2012, Pierre Brisson m’a demandé de m’impliquer au Comptoir alimentaire, je croyais ne donner qu’un p’tit coup pouce, de temps en temps à cette organisation! Quatre ans et demi plus tard, en faisant un bilan, je constate que ce bénévolat a pris toute la place que ma retraite récente laissait, mais je ne regrette rien! Cette implication auprès des plus démunis de notre municipalité m’a comblé de richesses humaines, au-delà de toutes attentes!
Un riche héritage d’entraide à officialiser légalement
Comme moi, Lyse Simon, Isabelle Poulin, nouveaux bénévoles de 2012, avons vite réalisé l’immense virage organisationnel qu’exigeait la nouvelle loi canadienne sur les OBNL (Organisation à but non lucratif). Par chance, un ange nous accompagnait, Anny Leroux organisatrice communautaire du CSSS de Saint-Jérôme. Car le Comptoir alimentaire, mouvement d’entraide charitable que la Fabrique et les marguilliers avaient mis en place en 1987, parrainé par la suite par la Municipalité avec Pierre Brisson, Raymond Phylion et Jean-Paul Lacombe, fonctionnait sans reconnaissance légale, comme cela se faisait à cette époque. Mais ce principe du bon citoyen bénévole n’était pas à l’abri de déresponsabilisations humaines. Voilà ce qu’a changé cette loi.
MERCI aux indispensables partenaires!
Et avec une reconnaissance officielle, l’organisme s’assure ainsi de partenaires stables à qui je veux rendre hommage. Moisson Laurentides et à sa direction Annie Bélanger et Lisa de Repentigny qui assurent l’approvisionnement hebdomadaire des denrées. Les différents paliers gouvernementaux, Nicolas Marceau, député provincial, le CSSS représenté par Annie Leroux, la Municipalité avec Bruno Laroche, maire de Saint-Hippolyte, Louis Croteau, directeur des loisirs et son adjointe qui nous assurent un local permanent (pavillon du lac Bleu), Gilles Ducharme et Claude Massicotte, curé de la paroisse Saint-Hippolyte. Mais les citoyens hippolytois occupent, depuis le début, une place privilégiée comme généreux bienfaiteurs. Autrefois comme aujourd’hui, leurs dons monétaires ou physiques font toujours le petit plus dans les paniers!, soit en viande, en jouets ou en surprises. De plus, maintenant, ils ont accès à des avantages fiscaux en reçus aux fins d’impôts.
Ce petit bonheur furtif dans les yeux des démunis
Je pars, mission accomplie. Le nouveau président Luc Boisvert sera secondé dans son conseil d’administration par les vétérans, Johanne Landreville, Robert Bastien et John Isherwood ainsi qu’une nouvelle recrue, Micheline Phaneuf. Micheline arrive, forte d’une longue expérience de service comme propriétaire du Rona de Saint-Hippolyte. Je leur souhaite de vivre, comme moi, des moments de petits bonheurs furtifs dans les yeux d’une personne qui reçoit un panier! Pour ces gens de peu de paroles, c’est beaucoup! Cela nous énergise pour les nombreuses heures, parfois plus de vingt heures par semaine, investies pour les aider.
De mon côté, avec ma conjointe Suzanne, nous reprendrons là où nous avons laissé nos projets de retraite. Un nouvel environnement résidentiel, des projets de rénovation et, surtout, du temps, pour des voyages et des moments de liberté!