De g. à d. : Andrée Raymond, Justine Gaudet, Kasandra Kearney, Laurence Bastien, Chloé Fortin, Logan Collette.

La Maison des jeunes, pour les jeunes et par les jeunes !

Gabrielle Chaumont, Contact, Témiscaming, le 5 janvier 2017

La Maison de Jeunes (MDJ) de Témiscaming, aussi connue sous le nom de Liaison 12-18, est un organisme à but non lucratif s’adressant aux jeunes de12 à 18 ans de Témiscaming et parfois même d’ailleurs.

La MDJ a vu le jour en novembre 1983 lorsqu’un comité s’est aperçu qu’il y avait des besoins assez importants pour eux de la communauté. L’objectif était de créer un lieu de rencontre pour les adolescents leur permettant de briser l’isolement, de s’intégrer à la communauté, d’être plus actifs ou de se renseigner sur plusieurs sujets qui les touchent de près. Bref, il s’agit d’un endroit où les jeunes apprennent à devenir des adultes critiques, actifs et responsables. La MDJ véhicule aussi de nombreuses valeurs comprenant l’entraide, la solidarité, le respect, le partage, l’acceptation des différences, la démocratie, l’équité, la justice sociale et la protection de l’environnement.

Pendant ses quinze premiers mois d’existence, cette organisation était composée exclusivement de bénévoles. En 1985, Andrée Raymond est devenue la première employée de la MDJ. Elle avait alors été embauchée dans le cadre d’un projet de développement d’emploi à titre d’animatrice et d’intervenante. Mme Raymond n’a jamais quitté la MDJ et elle est aujourd’hui l’une des deux coordonnatrices, l’autre étant Julie Dénommé qui a rejoint l’équipe au cours de l’été 2009. En 1986, l’organisme est devenu membre du Regroupement des Maisons des jeunes du Québec.

La Maison des Jeunes offre de nombreuses activités dans son local ouvert et accueillant, le cours de gardiens avertis, la ligue de balle ado, les voyages missionnaires et la maison hantée à chaque Halloween, pour ne nommer que ceux-là. Celle qui a le plus d’impact citoyens est sans doute le voyage humanitaire annuel dans laquelle un groupe de jeunes et d’adultes membres de la MDJ construisent de petites maisons pour des personnes défavorisées dans des pays sous-développés. Le premier voyage a été réalisé en 1993 et ils sont allés en Jamaïque. La préparation d’une telle aventure dure deux ans pour chaque groupe pendant lesquels les participants effectuent des collectes de fonds afin d’acquérir de bonnes éthiques de travail et des bonnes valeurs: ponctualité, responsabilité, service à la clientèle, budget, débrouillardise, expérience de travail… La MDJ compte à son effectif 16 missions accomplies! Mais ce n’est pas tout.

La MDJ a aussi sa propre ligue de balle molle pendant la saison estivale : «Nous avons eu cinq équipes et 70 joueurs l’été dernier», indiquait Mme Raymond. L’organisation offre aussi les formations de gardiens avertis et organise chaque année le Défi Coupe Communautaire en collaboration avec les organismes locaux et le club de hockey local, les Titans. Annuellement, la MDJ s’affaire aussi à ramasser des denrées pour le comptoir alimentaire de Place au Soleil.

Les jeunes peuvent également réaliser des activités d’autofinancement pour leurs projets personnels. Et souvent, des conférenciers et des soirées jase bouffe sont au menu pour sensibiliser, informer et responsabiliser les jeunes pour leur permettre des choix éclairés. «Nous souhaitons ajouter que nous avons une équipe stable», indiquait Mme Dénommé. «Il y a un certain roulement de personnel dans beaucoup de Maisons des jeunes mais ce n’est pas notre cas». L’intervenante Chloé Fortin complète l’équipe compétente et dynamique de la MDJ. Elle a été embauchée en janvier 2015 après y avoir effectué un stage.

Il est important aussi de souligner que les jeunes apprennent aussi la démocratie: «Nous avons quatre jeunes sur le conseil d’administration» nous racontaient les coordonnatrices. D’ailleurs, pour souligner le travail de tous les jeunes bénévoles, la MDJ organise un gala de reconnaissance aux deux ans. Le plus récent a eu lieu le 18 novembre dernier. Avec le temps, la Maison des Jeunes de Témiscaming a fait des petits en dehors de l’Abitibi-Témiscamingue, expliquait Mme Dénommé : «Nous avons eu un jeune homme de Toronto qui a voyagé en Jamaïque avec nous. Lorsqu’il est retourné chez lui, il a formé un groupe de jeunes là-bas. Nous avons aussi déjà eu des jeunes venant de Ville-Marie, Montréal et Sudbury». Voilà une preuve que la MDJ peut avoir un impact important au quotidien des adolescents et qu’un petit groupe local comme celui-ci peut rayonner à l’échelle nationale !