Diane Gaudet Bergeron, Ensemble pour bâtir, Évain, décembre 2017
Le 23 octobre dernier, Mme Laurette Carrier Gibson était la conférencière invitée lors du déjeuner mensuel de l’Association des Femmes en Affaires de Rouyn-Noranda, qui se tenait au restaurant O Poulet dont la copropriétaire, madame Hélène Rivard, fait également partie de l’association. Cette activité se voulait la deuxième de l’année sous la présidence de Josiane Cyr, copropriétaire et adjointe administrative au Pub chez Gibb.
Madame Gibson nous a fait un résumé de ses trente ans en affaires. Cette dame est aussi passionnée que lors de ses débuts en entreprise. Au départ, Laurette et Jacques Gibson étaient associés à Suzanne et Yvon Gibson. Ceux-ci achetèrent le commerce de monsieur Ernest Payeur.
Avec les années, une succession de modifications et de rénovations de tout genre furent ajoutées au dépanneur; ce fut donc, de dire madame Gibson « beaucoup de dépenses ». Il a été un temps où nous pouvions compter 7 dépanneurs dans notre quartier, ce qui rendait ce genre de commerce moins intéressant.
C’est à ce moment que Jacques et Laurette ont eu l’occasion de faire la découverte d’un dépanneur à Montréal, le dépanneur Péluzo, connu de leur fils Jean-François, et qu’ils eurent envie de se diversifier en entrant quelques bières importées. Ce fut un début très modeste avec un chiffre d’affaires en bière de 1000 $ la première année. Par la suite, ce fut une très grande réussite.
En 2007-2008, Laurette décida qu’elle aussi aurait son coup de cœur. Elle qui aimait cuisiner décida d’ouvrir la cuisine de maman Gibb qui, encore là, fut tout un succès.
Finalement en 2012, leur fils Jean-François et sa conjointe décidèrent de venir s’installer en Abitibi. Pour Jean-François ce fut un retour aux sources et pour sa conjointe, Josiane Cyr, une nouvelle expérience de vie s’offrait à elle. Cette jeune fille de Montréal allait s’installer dans le quartier avec son amoureux en vue de fonder une famille et s’associer dans le commerce des parents de Jean-François.
Voilà que le propriétaire du restaurant La Rose des Vents rencontra Laurette et Jacques en vue de leur offrir le restaurant. Le propriétaire et chef cuisinier, Jérôme, avait décidé à ce moment-là d’installer ses pénates dans la grande ville.
Jacques et Laurette ont donc décidé d’acheter le restaurant. Chacun aura sa tâche bien définie : Jacques le dépanneur, Laurette la cuisine, Jean-François et Josiane s’occuperont du Pub.
Laurette n’a jamais eu de difficultés à travailler avec son mari. Elle n’a jamais été une femme stressée. Se rappelant lorsque les enfants étaient jeunes, elle se donnait la peine d’aller leur faire à dîner et revenait à son travail par la suite. Ils accompagnaient également les enfants au ski ou au hockey. Elle ne croit pas que la vie de famille doive être sacrifiée aux dépens d’un commerce.
Le plus difficile durant ces trente années fut la gestion du personnel. « Nous sommes toujours à la recherche de personnel » de dire Laurette.
Sa belle-fille nous dit : « J’ai tout appris de ma belle-mère. À partir du ski, à la dégustation de bière jusqu’à être une femme d’affaires. »