Photo : Mizo Giron

Réflexion sur l’identité montréalaise

Leslie Touré Kapo, Vues sur la Bourgogne, Montréal, décembre 2016

Que signifie être montréalais ou montréalaise? C’est de cette question qu’émergea le débat à la Maison des jeunes L’Escampette, le vendredi 2 décembre 2016 à 17h. L’équipe de l’organisme avait invité pour cet évènement cinq participants à s’exprimer avec les jeunes habitués des lieux et le public réuni pour l’occasion.

Environ 80 personnes, parents, enfants et jeunes, étaient réunis pour échanger, avec ce panel de cinq jeunes adultes, d’origines et de profils professionnels diversifiés, mais complémentaires : Ahlia Mathura, Imad Chawki, Céline Rodriguez, Joëlle Rondeau et Kai Thomas. Nous avons donc lancé un débat citoyen, ouvert, interactif où la prise de parole était libre dans le respect et l’écoute mutuelle. Les organisateurs ne cherchaient pas nécessairement un consensus, ni un dissensus, pas plus qu’à initier, attiser ou maintenir un conflit, un désaccord ou un contentieux, mais ils évitaient aussi de les dissimuler ou de les éviter. L’idée derrière cet évènement était la co-construction d’un espace de discussion, de réflexion et de divertissement pour et par l’organisation et la promotion d’un débat citoyen et d’ateliers créatifs.

Alors que l’organisation de cette rencontre partait d’un questionnement de l’organisme sur les différentes appartenances des jeunes, leur rapport à l’identité québécoise et leur montréalité dans la société actuelle et celle à venir, plusieurs thèmes ont été abordés: le style montréalais, la vie dans le quartier de la Petite-Bourgogne, celle dans les autres quartiers, l’embourgeoisement, les particularités de la ville, le racisme, les différences, les ressemblances, la représentativité de minorités ethnoculturelles dans la célébration du 375e, l’absence des groupes autochtones à l’évènement, etc.

Comme le temps a manqué le jour même, il a été impossible d’explorer en profondeur tous ces sujets. Après le débat, tous les participants ont pu s’exprimer sur la piste de danse avec le professeur de danse africaine de L’Escampette, Mélo, devant la caméra pour livrer leurs impressions, ou encore laisser leur trace d’un coup de pinceau dans l’atelier peinture. La soirée s’est conclue autour d’un buffet avec l’espoir d’une continuation de la réflexion chez chacune des personnes présentes.