Concours de labour à Lingwick

Valérie Grondin, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 14 décembre 2016

Près de 150 à 200 visiteurs sont passés regarder les laboureurs en action à Lingwick, dans le cadre du concours de labour organisé par les trois frères Gilbert et leur épouse. En soirée, 160 convives ont pris place dans l’immense garage où était servi un méchoui suivi de la remise des prix de la journée.

Les Gilbert, c’est une histoire de famille, la route 108 du secteur est même nommée par les gens du coin «la côte à Gilbert». Tous ont participé à l’évènement, les enfants, ainsi que les conjointes des 3 frères Guy, Robert et Serge Gilbert.

Dans le champ, on distinguait trois grandes races de chevaux de trait parmi les plus populaires. Le Percheron, le Belge et le Clydesdale, aussi appelé le gentil géant, figurent encore aujourd’hui parmi les races les plus utilisées pour les travaux agricoles. Ils ont tous des affinités pour le travail de labourage. Tous munis d’un squelette fort et robuste, ils sont faciles à faire travailler en plus de s’adapter aux conditions de travail et au climat.

Parmi les participants des différentes catégories, on retrouvait à la classe débutant, Guillaume Gendron et Christine Lescault, de Fontainebleau, qui se sont mérité la 1re et 2e place. Le jeune homme effectue, depuis la fin de ses études en aménagement forestier, le travail de bûcheron avec ses chevaux. Il a appris à travailler avec ceux-ci à l’âge de 17 ans. Aujourd’hui âgé de 31 ans, il effectue quelques travaux en forêt, comme de la coupe sélective et la fin de semaine, il est accompagné de sa conjointe Christine. Celle-ci est psychothérapeute en semaine et bûcheronne d’occasion lors de ses congés avec son conjoint. Tous deux partagent la passion de travailler avec les chevaux. Guillaume possède maintenant quatre Clydesdales, « se sont de très gros chevaux au bon caractère », mentionne-t-il.

William Sylvester, 15 ans, fils de John Sylvester et Nadia Boutin, impressionnait dans la classe des moins de 18 ans. Il était accompagné de son grand-père Germain Boutin, qui lui prêtait main-forte entre le labourage de ses propres planches. La famille Sylvester et Boutin participait au concours avec leur magnifique Percheron. Nadia Boutin, concentrée, avait le travail à cœur, elle labourait seule ses planches, accompagnée de son conjoint John qui guidait les chevaux. M. Sylvester et Mme Boutin ont tous deux remporté la 1re et 2e place dans la classe professionnelle et la 3e place a été octroyée à Éric Derby.

Guy et Robert Gilbert labouraient chacun leur lopin de terre alors que Serge était accompagné de sa fille Roxanne, 22 ans, qui est arrivée 3e dans la catégorie débutant. Celle-ci étudie en chiropratique; comme elle a grandi dans le milieu des chevaux, elle s’y intéresse toujours comme passe-temps. Dans la catégorie Old timer, les plus expérimentés, Germain Boutin a mérité la 1re place, suivi de Walter Walker en 2e et Gilles Théberge en 3e.

Le maréchal du coin Mathieu Boulanger était aussi présent, le jeune homme de Lingwick, fils de maréchal, a fait ses études à La Pocatière et travaille aujourd’hui dans le domaine. En plus de faire de la coupe sélective, il fabrique lui-même ses fers.

Des passants d’aussi loin que Saint-Hyacinthe sont venus assister à la journée. Mme Colette Larrivée et André Sévigny étaient là pour leur 2e année consécutive. C’est lors d’une balade en Miata que Mme Larrivée, ne connaissant pas le coin de pays, avait remarqué une affiche au village annonçant l’évènement. Caméra en main, Mme Larrivée cite: « Tout ce que je trouve beau, je le filme ». Le couple à la retraire prévoit revenir l’an prochain.

En soirée, un méchoui de porc, bœuf et cheval était servi, suivi de la remise des prix où Guillaume Gendron et sa conjointe Christine ont reçu le prix meilleur team de la journée. Lors d’un tirage, Mathieu Boulanger et Robert Gilbert ont gagné chacun un forfait de pêche. Attentionnés, les Gilbert ont remis à chacun des participants un dédommagement de 150 $ avec l’argent recueilli des commandites, « si ça peut au moins aider à payer le gaz », cite Mme Martel, la conjointe de Serge Gilbert.