Mélanie Savard

Gisèle Marcoux, D’un Lac à l’Autre, Lac-Bouchette, novembre 2016

Elle s’appelle Mélanie Savard. Elle est née le 22 octobre 1974. Elle est la fille de Maurice Savard et de Gisèle Marcoux; elle demeure à Chibougamau. Son conjoint se nomme Yanick Dubé et ils sont les heureux parents de Noémie, 11 ans, et de Thomas, 6 ans.

Mélanie a fait ses études primaires à Lac-Bouchette et ses études secondaires à Roberval. Elle poursuit au Cégep de Chicoutimi et, en 1996, elle obtient son diplôme d’études collégiales en techniques de diététique. Elle joint l’équipe de Nutrinor à Alma pour un stage où elle développe un thé glacé qui sera mis en marché par l’entreprise. Elle réalise des analyses en laboratoire sur des produits laitiers. Cependant, elle se rend compte que les emplois dans ce domaine sont plutôt rares.

La rencontre avec celui qui partagera sa vie est déterminante. Elle le suit dans sa région natale à Chibougamau et entreprend un second cours au Centre d’études collégiales de l’endroit (affilié au Cégep de Saint-Félicien) en techniques de soins infirmiers qu’elle termine en 2003. Dès lors, elle décroche un emploi au CRSSS de la Baie-James. Elle se retrouve au département d’obstétrique de l’hôpital de Chibougamau, un beau défi. Par après, elle aboutit à l’urgence, unité de soins qui, comme partout ailleurs, exige un bon sens de l’observation, un bon jugement clinique et d’être à l’aise avec le travail d’équipe.

Puis une occasion se présente, soit de joindre les rangs du CLSC. Une multitude de tâches très diversifiées lui font acquérir un champ d’expérience encore plus vaste. Ses nouvelles fonctions l’amènent à travailler au service ambulatoire où elle doit faire de la vaccination de base et de voyage. Aussi, elle donne des traitements de chimiothérapie et d’autres en lien avec les maladies chroniques. Elle fait l’évaluation des plaies et applique un traitement selon le type de plaies. Elle demeurera à ce poste pendant neuf ans. Il y a dix-huit mois, un poste de soutien à domicile qui relève du CLSC s’ouvre; elle postule et l’obtient. Elle effectue des visites nursing à domicile.

Pour ce type de travail, il y a le client et aussi le proche aidant qu’il ne faut surtout pas négliger. Elle dispense des soins palliatifs à domicile et elle est disponible pour la famille proche si besoin. Ainsi, au cours de la période de vaccination antigrippale, les clients et leurs proches aidants ont la chance de se faire vacciner à la maison. Faire preuve de compassion tout en respectant le malade dans la dignité, voilà sa ligne de conduite.

Étant donné son expérience et son expertise en soin de plaies, la direction des soins infirmiers de Chibougamau la sollicite pour être formatrice dans ce domaine. Ainsi, elle donne de la formation aux nouveaux arrivants en soins infirmiers. Au CLSC, il existe également le volet communautaire. À raison de deux fois par année, elle présente une capsule santé d’environ une heure aux personnes âgées en élaborant pour elles des conseils judicieux. Répondre aux besoins actuels du réseau de la santé exige une grande capacité d’adaptation pour accomplir des activités cliniques dans différentes unités. Prodiguer des soins relatifs à la promotion de la santé, à la prévention de la maladie, au traitement ou à la réadaptation, voilà les grandes lignes de ce beau métier.

« J’adore mon travail que je considère valorisant; être près des gens, les soutenir, les aider, les encourager est un tout dans lequel je me réalise pleinement. Il est difficile de ne pas créer de liens d’attachement avec la clientèle et, à chaque fois, il est pénible de perdre un des patients que j’ai côtoyés. Ma petite famille m’aide à faire la coupure avec le travail. Conduire les enfants à leurs activités de patinage artistique, de ski alpin, de hockey, de tennis, de soccer et de natation me ramène à mon rôle de mère. Je me réserve du temps pour me maintenir en forme en faisant du cardio-tonus deux fois par semaine », nous dit-elle.