Jasmine Valiquette, Le Journal des citoyens, Prévost, le 20 octobre 2016
Rencontrer Marie-Andrée Clermont, c’est comme une révélation en soi, une découverte dans ce qu’il existe de beau et de captivant au niveau de la littérature pour les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
C’est aussi se rendre compte que la jeunesse s’intéresse à la lecture. Messagère pour la jeunesse en tant qu’initiatrice à la lecture et à l’écriture tout en abreuvant les plus assoiffés d’histoires palpitantes afin qu’ils puissent prendre conscience qu’un monde infini les attend. Des livres qui les guideront à tracer leur chemin, fixer leur choix, prendre des décisions. À travers ses histoires elle transmet le goût de l’aventure, du travail bien fait, de l’esprit d’équipe et de partage. Une rencontre de 90 minutes avec elle et j’avais l’eau à la bouche ! En fait, je veux lire tout ce qu’elle a écrit… en commençant par la collection du Faubourg Saint-Rock des Éditions Pierre Tisseyre qu’elle a créée avec huit autres auteurs : La Gitane, La marque rouge, Double foyer, Roche de Saint-Cœur, L’Engrenage, D’Amour et d’eau trouble…
Née à Montréal en 1943, Marie-Andrée Clermont a étudié en lettres et en communication. En 1981, elle a obtenu un baccalauréat en traduction. En 1977, elle et son mari ont acquis une maison à Sainte-Anne-des-Lacs, et c’est en 2003 qu’ils se sont installés à plein temps. Marie-Andrée aime les Laurentides pour son dynamisme, sa beauté, sa culture et pour les gens qui y vivent. Elle aime la vie communautaire.
Traductrice, travail et associations
Pour gagner sa vie, durant plusieurs années, elle a traduit de l’anglais au français, une centaine de livres de tous genres, dont : À la guerre comme à la guerre, Les bons petits singes, Le bagarreur, Le porte-bonheur, La passion de Blaine, La Valise d’Hana et beaucoup d’autres. Elle a aussi été directrice de « Deux solitudes jeunesse » aux Éditions Pierre Tisseyre pendant plusieurs années et a dirigé l’écriture des recueils de l’Association des écrivains québécois pour la jeunesse. C’est sa mère qui l’a beaucoup encouragée à écrire étant jeune. Ses premiers écrits ont pris naissance dans le journal de son patelin Le Manoir-Écho. Dans ce temps-là… rien ne laissait présager que les mots l’auraient amenée dans cette vaste carrière aux mille et un projets.
Auteure- écriture collective – écriture à quatre mains
Elle a signé plus de trente romans et nouvelles littéraires chez Fides, Pierre Tisseyre, Hurtubise HMH, Paulines et Scholastic Canada… : La nuit mouvementée de Rachel, publié en 1991, lui a valu une belle reconnaissance de la ville de Samara en Russie, il y a à peine quelques mois. En fait, les élèves d’une école l’on interpellée par internet et on fait une entrevue avec elle sur Skype. Une reconnaissance jamais attendue, dit-elle… Elle a collaboré à « Cher Journal » : Terre d’accueil, terre d’espoir, une compilation de nouvelles des meilleurs auteurs jeunesse canadiens. Aussi émouvant qu’instructif, chaque récit raconte la force et le courage nécessaires pour affronter les difficultés inhérentes à l’arrivée dans un nouveau pays.
Elle fait partie de l’Association Québec pour la jeunesse, qui a pour mission d’aider la relève à l’écriture visant le prix Cécile Gagnon. Avec d’autres auteurs, elle a fait une grande tournée dans les écoles primaires et secondaires, de Montréal jusqu’à Chibougamau pour cette mission. Toutes ces rencontres avec les jeunes ont correspondu à de très belles périodes de sa vie m’a-t-elle avouée.
Elle est membre de l’Association des auteurs des Laurentides, dont un groupe de huit auteurs sont en train d’écrire un roman collectif. Elle a aussi écrit Jour blanc, roman à quatre mains avec Frances Morgan. Elle fait partie du comité de programme de l’UTA, Université du troisième âge. Elle écrit sporadiquement à titre de collaboratrice pour le Journal des citoyens.
Marie-Andrée Clermont est une femme de famille et de communauté. Elle vit avec son conjoint depuis 52 ans, elle se nourrit de projets et de tout ce qui vit autour d’elle, dont la complicité avec sa sœur et son conjoint, ses trois fils et ses neuf petits-enfants.
Bien malgré elle, on pourrait lui donner le titre de mentor pour les amants de l’écriture qui la côtoient. Marie-Andrée Clermont est une amoureuse des mots et de ceux qui les lisent. Elle est à l’écoute de ses émotions et de ses vibrations littéraires et sensible à celles des autres. Une femme qui s’inspire des gens qui passent pour créer des personnages afin de coucher sur papier, des histoires inventées, qui portent à la réflexion autour de la réalité que vit notre jeunesse.