Le Comptoir familial: Une communauté à l’œuvre

Jean-Denis Grimard, Le Cantonnier, Disraeli, le 27 octobre 2016

Quand on parle du Comptoir familial de Disraeli, nous sommes en présence d’une entreprise relevant de l’économie sociale et qui ne manque pas de fournisseurs et de clients par les temps qui courent.

À titre d’organisme sans but lucratif dûment enregistré, le Comptoir est administré par un conseil composé de 7 membres élus.

Le but du Comptoir est de récupérer des articles variés dont les gens veulent se départir et de les revendre à petit prix aux gens du milieu. Bien que l’organisme s’adresse particulièrement aux gens à revenu modeste, le comptoir familial se veut également accessible à toute la population contrairement à la croyance populaire, de préciser la présidente de l’organisme depuis 2005, Mme Marielle Lamontagne.

Et ce n’est pas le travail qui manque pour occuper l’équipe de 23 bénévoles qu’elle dirige. Rares sont les journées où il n’y a pas de matériel de toutes sortes qui arrivent en provenance de multiples donateurs. Par la suite, les bénévoles procèdent à l’opération de triage portant sur l’état des vêtements et des objets reçus, puis sur leur vérification avant l’étalage pour la vente. Tout ce qui est jugé irrecevable est expédié à Récupex Sherbrooke de même que tout ce qui n’est pas vendu après un mois. «Si on jette, c’est vraiment que ce n’est pas bon», précise Mme Lamontagne.

Relocalisé dans le nouveau centre communautaire J.N. Plante en 1998, le comptoir a immédiatement connu un accroissement de son activité de telle sorte qu’en 2007, il dut ajouter un troisième local afin de répondre à la pression exercée. Les trois locaux regorgent de matériel de toutes sortes et de bonne qualité à des prix étonnamment bas. «On a de tout sauf les meubles que l’on expédie maintenant à Black-Lake pour des raisons de manutention et d’espace», explique la présidente. Ouvert les mardis (9h30-16h30) et les jeudis (13h-20h), l’organisme accueille à chaque semaine une quarantaine de personnes provenant souvent de l’extérieur de la zone.

C’est ainsi que le miracle se produit : tout en offrant une bonne marchandise à bas prix, le comptoir, inspiré par ses bénévoles, enregistre un revenu annuel dépassant les 30 000$ lui permettant heureusement d’acquitter ses frais d’opération dont principalement ceux de la location. Les profits nets lui permettent alors de venir en aide financière à d’autres organismes du milieu à vocation communautaire. Pour l’année 2015-16, le Comptoir a distribué quelque 14 000$ à des organismes sans but lucratif dont le CERD (10 000$ pour venir en aide des personnes ayant besoin de  nourriture ou de vêtements), la guignolée (500$), la FJSD (300$), la Maison des jeunes (900$), l’Espace-Famille (1000$), etc).

«C’est valorisant sauf pour quelques cas, le public est reconnaissant de l’offre et de la manière dont c’est fait», de dire Mme Lamontagne. «Ça fait du bien!» «Il faut également penser à la relève, et c’est un beau lieu d’engagement hebdomadaire d’environ deux heures». Malgré les apparences, c’est quelque chose qui marche. En être membre confère des rabais tout en supportant l’œuvre.