Réal Boisvert, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivières, septembre-octobre 2016
On ne dira jamais trop l’importance d’une solide vigilance informationnelle pour l’évolution des idées et pour la marche des actions qui contribuent à notre mieux-être. Notre contribution à cet égard se fait principalement sous l’angle de l’intérêt collectif, en privilégiant un regard le plus souvent critique il est vrai, mais également en soutenant sans relâche des propositions prometteuses et constructives. Notre dossier du mois sur l’éducation en témoigne.
Nous ne sommes toutefois pas les seuls sur ce terrain bien sûr ! À leur façon, nos collègues des autres médias de la Mauricie accompagnent assidûment eux aussi les affaires de la cité. Sur ce plan, le délestage des quotidiens régionaux par les propriétaires de La Presse ne semble pas avoir causé trop de mal. En tout cas pas pour Le Nouvelliste, bien au contraire et en particulier à la page éditoriale. Martin Francoeur s’avère un observateur de premier plan de l’actualité régionale. Pour les nommer, ses analyses portant notamment à Trois-Rivières sur le dossier controversé de la fluoration, sur la question du bruit au centre-ville, sur la piscine du Parc de l’exposition réservée aux spectateurs du Grand Prix, sur l’impayable défiguration de l’édifice Loiselle, sur l’indifférence du premier magistrat concernant le déploiement chez nous de l’autoroute pétrolifère de TransCanada… oui, tous ces écrits, les uns après les autres, visent en plein dans le mille. Un miel pour l’intelligence citoyenne !
Par ailleurs, comment ne pas se réjouir de la venue de la nouvelle émission 360 PM que nous propose Radio-Canada Mauricie ? Comment ne pas apprécier une entrevue avec un maire de la région à la place d’un entretien avec un quidam du Sud-Ouest de l’île de Montréal ou d’un topo sur la circulation aux abords de l’autoroute Ville-Marie ! Si la Mauricie vaut la peine d’être à la radio d’État le matin, il en vaut tout autant pour la fin de l’après-midi. Et tout le monde gagne à ce que notre région, à toute heure du jour, soit à l’antenne de l’actualité d’ici en même temps qu’au diapason de l’actualité nationale et internationale.
Il y a un autre acquis dont on ne mesure pas toujours l’importance, surtout que les processus de délocalisation font des ravages dans d’autres régions du Québec. On pense bien sûr aux bulletins régionaux des nouvelles télévisées de Radio-Canada et de TVA. Jour après jour, des journalistes chevronnés et la garde montante de la relève nous informent des défis, des enjeux, des difficultés et des réussites, voire des faits divers qui sont les nôtres. Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux… disait le philosophe.
Et non, on n’oublie pas nos collègues du 103,1 FM, la radio de la MRC de Maskinongé, du 92,9 CFUT ainsi que des Bulletins communautaires des Chenaux et Mékinac si proches, et par le cœur et pour les idées. Salutations enfin à tous les animateurs de la radio privée régionale, se tenant toujours à bonne distance de la vulgarité de certaines radios d’opinion de la Capitale nationale.
La Gazette de la Mauricie ne saurait mieux poursuivre sa mission au service du bien commun sans la présence régionale et locale de médias diversifiés et de bonne tenue. Il faut à l’occasion se rappeler et dire ce genre de choses…