Gabrielle Chaumont, Contact, Témiscaming, le 28 septembre 2016
Des représentants de la MRC de Témiscamingue étaient à la Salle Dottori le 20 septembre dernier pour la très attendue séance d’information sur les résultats du sondage réalisé à travers le Témiscamingue au cours des derniers mois. Une quarantaine de citoyens y ont assisté. Rappelons que cette séance s’était initialement déroulée à Lorrainville le 8 septembre, mais un problème technique avait empêché sa diffusion à Témiscaming.
La rencontre a été réalisée en français, mais les citoyens anglophones pouvaient se servir d’écouteurs pour la suivre en anglais. Une présentation «PowerPoint» était aussi projetée dans les deux langues.
Le préfet Arnaud Warolin a d’abord présenté un portrait de la MRCT. Il a rappelé que le Témiscamingue est un territoire d’une superficie de 20 000 kilomètres carrés et qui regroupe 16 000 habitants. Il indiquait aussi que le territoire est divisé en quatre secteurs, soit le secteur nord, le secteur sud, le secteur est et le secteur central. Témiscaming, Kipawa, Laniel et la première nation de Kebaowek se trouvent dans le secteur sud. M. Warolin a ensuite parlé des problématiques et des défis de la MRCT. Avec les coûts élevés des services et le manque de main d’œuvre qualifiée, il est difficile pour la MRCT de maintenir les services aux citoyens dans certaines municipalités, de développer les milieux, d’attirer de nouveaux résidants et de convaincre les jeunes qui quittent la région de revenir. D’ailleurs, entre 1996 et 2011, la population du Témiscamingue a connu une baisse de 9%.
Le préfet a tenu à briser certains mythes concernant le sondage et la gestion du territoire : «Il est faux de croire que la MRC et les municipalités sont en compétition. Nous ne cherchons pas à enlever le pouvoir aux municipalités. Ce n’est pas non plus une démarche faite par la MRC ou le préfet. En fait, les maires ont approuvé à l’unanimité et sont sur le comité du GAMME», expliquait-il.
La citoyenne et ex-animatrice à la radio de Ville-Marie, Annie Larivière, a ensuite présenté les résultats provisoires du sondage. Il faut rappeler que les citoyens ont jusqu’au 30 septembre pour remplir le sondage. La MRCT cherchait à savoir ce qu’est une communauté dynamique selon les citoyens. Les répondants ont indiqué à 73,8% qu’il faut des services publics variés, 61,3% ont répondu que le dynamisme passe par le développement économique et 53,2% ont répondu qu’il faut un conseil municipal proactif. Toujours selon les résultats provisoires, 71,2% des répondants croient que leur municipalité est dynamique et 87,6% sont satisfaits de la qualité de vie dans leur communauté.
En ce qui concerne l’épineuse question des fusions municipales, 55,7% des répondants ont indiqué ne pas être intéressés et 44,3% se sont montrés favorables. Cependant, 45,3% voient une fusion comme l’avenir du territoire et 16,3% croient qu’il s’agit d’une mauvaise idée. Il faut s’avoir que trois modèles de fusion sont proposés, soit une municipalité pour l’ensemble de la MRCT, quatre municipalités correspondant aux quatre secteurs existants ou deux municipalités pour une MRC.
Dans le secteur sud, dont la population est de 3 217 habitants, 19,9 % des citoyens avaient répondu au sondage au moment de la séance d’information, soit 130 personnes.
Les autres conférenciers qui ont apporté des informations supplémentaires aux citoyens étaient la directrice générale de la MRCT, Lyne Girone, le chargé de projet, Denis Clermont, la directrice générale de la Municipalité de Béarn, Lynda Gaudet, et le l’ancien directeur général de la Ville de Ville Marie, Jean-Yves Gauthier.
La soirée s’est terminée avec la projection d’un extrait vidéo de la rencontre du 8 septembre. Il s’agissait de la présentation d’un représentant de la Ville-MRC de Rouyn-Noranda, l’avocat Bernard Barrette. En 2002, toutes les municipalités de la MRC de Rouyn-Noranda ont été annexées à la ville. Me Barrette a partagé les observations actuelles concernant la situation à Rouyn-Noranda et la façon dont la Ville a procédé pour réaliser la fusion.