Josiane Roulez, Journal Mobiles, Saint-Hyacinthe, septembre 2016
Depuis 2002, les Enfants du Feu font salle comble au Zaricot à chacune de leurs représentations, attirant une centaine de spectateurs. Ces enfants terribles de l’improvisation portent bien leur nom : après 14 ans de spectacles, ils ont toujours le feu sacré !
« Venir à une représentation des Enfants du Feu, c’est un peu comme débarquer dans un beau party de famille, affirme Mélanie Boisvert, seul membre féminin de la troupe. Il y a une grande complicité avec le public qui connaît les « running gags » et qui met son grain de sel dans le spectacle. À chaque représentation, nous retrouvons un public fidèle, mais aussi de nouveaux visages. C’est le signe qu’on arrive toujours à se renouveler ! »
Improviser différemment
Un spectacle des Enfants du Feu n’a rien du « match d’impro » classique. Dirigés par un animateur, les joueurs sont entraînés dans des défis, des jeux comiques ou des exercices de style. Des contraintes suggérées par le public, comme des lieux ou des styles de personnages, viennent pimenter les jeux, et un musicien professionnel apporte la touche finale à l’ambiance. « Notre objectif n’est pas de compétitionner, mais de s’amuser entre nous et avec le public », déclare Mélanie Boisvert.
C’est avec le désir de faire de l’improvisation autrement que les frères Simon et Vincent Maltais ont fondé la troupe, en 2002, en s’inspirant de l’émission américaine Whose Line Is It Anyway. Au fil des années, la troupe a vu passer des figures bien connues du monde de l’improvisation maskoutaine, comme Christian Vanasse, Stéphane Landry, Sophie Bouchard et Étienne Blanchette. Depuis 2010, elle se compose des frères Maltais, de Ian Lalonde, de Mélanie Boisvert et d’un joueur invité par saison. Enfin, Pascal Vermette assure l’animation des spectacles depuis les débuts.
De belles réalisations
Depuis sa création, la troupe a connu de beaux succès, remportant à six reprises la première place au Grand week-end d’improvisation de Victoriaville et le prix Équipe sympathique à deux reprises. « Le Grand week-end ne se tient pas tous les ans, et nous avons donc remporté le premier prix lors de six éditions consécutives, de 2006 à 2015. C’est une grande fierté ! », explique Mélanie Boisvert.
Cela tient peut-être au fait que les Enfants du Feu ont trouvé le secret pour se renouveler. « Nous inventons chaque année de nouveaux jeux. Les joueurs invités transforment la dynamique chaque saison et nous organisons aussi des représentations spéciales », affirme la joueuse. Dans les dernières années, par exemple, la troupe a notamment organisé un spectacle 100 % féminin et un autre avec une bruiteuse professionnelle.
Chaque année, le public attend impatiemment la sortie de la nouvelle affiche, dessinée par Vincent Maltais, qui met en scène les joueurs dans des situations loufoques. « Même pour nous, c’est une surprise. Il nous place chaque fois dans une situation différente, et cache des détails amusants dans l’affiche », explique Mélanie Boisvert.
Les Enfants du Feu organisent aussi un concours chaque année pour le public, comme un défi de bricolage de trophée. Le gagnant reçoit une carte-cadeau offrant une réduction sur le prix d’entrée.
Le feu sacré
Après 14 ans d’existence, la passion de l’improvisation anime toujours les joueurs des Enfants du Feu. « Nous adorons tous les arts de la scène. Quand je fais de l’improvisation, je suis entièrement dans l’instant présent, au point d’oublier tout le reste. Il y a quelques années, j’ai eu le réflexe de me jeter sur le ventre pendant une improvisation, en oubliant complètement que j’étais enceinte ! », se rappelle en riant la joueuse. « On a beaucoup de plaisir, et je crois que nous sommes toujours sur la bonne voie, car je sens que notre public s’amuse aussi. » Les représentations ont lieu toutes les deux semaines, de 20 h à 22 h. Information : enfantsdufeu.com.