Jean-Claude Vézina, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 7 septembre 2016
Invité au CLSC de Cookshire-Eaton, Alain Lamontagne, de DIRA-Estrie, Centre d’aide aux aînés victimes de maltraitance, a expliqué à des représentants de la Caisse des Hauts-Boisés, de la Municipalité amie des aînés de Newport, de la Table des aînés et du CLSC, le fonctionnement du guide de référence pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées.
La maltraitance prend de multiples visages, rappelait M. Lamontagne. Le gouvernement la définit comme un « geste singulier ou répétitif ou une absence d’action appropriée qui se produit dans une relation où il devrait y avoir de la confiance, et que cela cause du tort ou de la détresse chez une personne aînée. » Selon le peu qui est disponible, la maltraitance affecterait entre 4 et 7 % des aînés. On considère qu’il ne s’agirait là que de la pointe de l’iceberg à cause des réticences des gens de se plaindre ou de les rapporter, entre autres.
À ses invités, il expliquait les façons de la reconnaître, de la prévenir, de la repérer et d’intervenir.
On estime qu’à la maison, les aînés souffrent surtout des «tracasseries» ou des violences de leurs enfants ou conjoints. L’argent est un des éléments importants de ces dérapages. Pour l’exemple, à la Caisse Desjardins, les employés peuvent remarquer des transactions douteuses effectuées dans le compte d’un aîné. Ils vivent le dilemme de devoir dénoncer ou de maintenir la confidentialité de leur client. Dans d’autres cas, on soupçonnera qu’une personne âgée habituellement active ne sort plus de chez elle parce qu’un parent la tiendra enfermée.
Le meilleur conseil que M. Lamontagne donnait, c’est de dénoncer ces gestes ou ces traitements à DIRA-Estrie au 819 346-0679. À partir de la dénonciation, l’organisme coordonnera, selon le cas, les différentes organisations concernées par la maltraitance. On fournira des renseignements sur les mesures légales et juridiques en cause. On proposera même des pistes de solutions pour rassurer ceux qui dénoncent de telles situations.
« Il ne faut pas hésiter de dénoncer ces mauvais traitements », concluait M. Lamontagne.