Myriam Gerardin, Le Lavalois, Sainte-Brigitte-de-Laval, juin 2016
Le 20 mai dernier, un mois avant son anniversaire, Jérémy s’est fait un très beau cadeau en remportant le titre de champion canadien de boxe dans la catégorie Benjamin 10 – 11 ans. Il a remporté la coupe Imperium Junior et il en très fier.
D’ailleurs, son plus beau souvenir est cette victoire, mais ce n’est pas la seule. Deux trophées et plusieurs médailles comme celle des gants d’argent, obtenue avant celle des gants de bronze, étaient sur la table, Jérémy a commencé la boxe à six ans. Ce qui était inhabituel à l’époque puisque huit ans était l’âge minimal pour faire partie de l’école de boxe le Cogneur. Ce jour-là, il avait accompagné son grand frère à l’entraînement. Rémy Bizier a tout de suite remarqué des aptitudes de respect et d’écoute qui ont fait en sorte que Jérémy intègre le club. Voilà comment ce jeune boxeur a fait ses premiers pas.
Encadré par quatre entraîneurs, Rémi Bizier, Pierre Marceau, Alexandre Bouvier et Yannick Bizier, Jérémy s’exerce pendant une heure et demie, trois fois par semaine. Les entraînements du mardi et du jeudi sont très intenses. Ça commence par des sauts à la corde, ensuite c’est de la boxe dans le vide (shadow-boxing). En imaginant un adversaire, les boxeurs travaillent sur des éléments techniques comme des enchaînements et des routines. Il y a aussi du travail au sac, des déplacements dans le ring et du travail sur palettes avec un entraîneur. Le boxeur exécute les coups demandés par son professeur qui a enfilé des palettes rembourrées servant de cibles à l’élève.
Jérémy fait aussi des parcours. Ils durent une dizaine de minutes et ils sont très exigeants : corde, push-up, marche en grenouille, sauts sur place, course, pas chassés, etc. Un ensemble d’exercices exécutés sans arrêt. Ce que ce jeune garçon aime le plus dans la boxe, c’est l’aspect compétitif, donc les combats. Parmi les techniques qu’il utilise, le coup de poing descendant (overhand) est celui qu’il préfère et il le maîtrise très bien. Le coup qu’il trouve le plus difficile à effectuer est lecoup de poing remontant (uppercut). Jérémy s’entraîne et combat toujours bien protégé. Ses parents, Jimmy Drapeau et Mélanie Jean, ont sorti ses gants de combat et d’entraînement de «sparring» de même que son casque, son protecteur buccal et ses «handwrap». Le gamin est très bien équipé. Jérémy pense que quelqu’un qui souhaite apprendre la boxe doit avant tout être énergique, respectueux et attentif.
Au fil des années, la boxe lui a permis de développer de nombreuses aptitudes physiques et mentales. C’est à-dire de l’endurance, de la résistance, de la force et de la puissance, de la confiance en soi, de la concentration de la patience. Il a aussi appris à gérer son stress induit par l’appréhension avant les combats. Et le plus beau dans tout ça, il a réinvesti plusieurs de ses qualités dans ses études. Alors, même lorsque le sujet scolaire est moins intéressant, il fait preuve d’une très grande écoute car il a à cœur ses résultats et c’est un petit garçon qui se donne toujours à 100%.
On découvre finalement que Jérémy a le sens du sport et qu’il pratique également le baseball. Capitaine d’une équipe à Sainte-Brigitte-de-Laval, il a été nommé à ce poste par ses entraîneurs qui ont remarqué ses qualités de «leader» et de joueur. Les deux positions qu’il occupe sur le terrain de balle sont arrêt-court, une position clé difficile à défendre et celle de lanceur. Du talent à revendre! Son équipe s’appelle les BlueSox.
Dans les prochaines années, Jérémy n’aura pas de nouveau championnat auquel il pourrait participer, mais il doit défendre son statut de champion et il est très déterminé à le faire. Sa ténacité, sa combativité, son expérience ainsi que sa passion pour ce sport de combat devraient certainement lui permettre d’atteindre cet objectif. Précisons qu’il s’est même déjà fait donner des vêtements de la ligne Boxer par un représentant qui l’avait remarqué lors de ses combats.