Portrait d’une entrepreneure, Aline Caron

Jean-Sébastein Roy, , Saint-Élie-d’Orford, juin 2016

À quelques jours de la grande  Vente-débarras du Chemin de  Saint-Élie, nous vous proposons le  portrait de l’entrepreneure Aline  Caron, copropriétaire du Dollar  Plus, qui accueillera cette année encore l’événement festif dans le stationnement de son commerce. En ce début du mois de juin,  c’est donc avec un immense plaisir  que nous braquons les projecteurs  momentanément sur une femme  d’affaires dynamique qui travaille dans l’ombre, sans relâche, a n de  revitaliser le secteur de Saint-Élie

C’est d’ailleurs avec une certaine fébrilité que nous allons à la  rencontre de l’entrepreneure. De par  leur implication dans le milieu, le  couple propriétaire, Jacques Quirion et Aline Caron, a un long historique de partenariat avec le projet de développement du Chemin de Saint-Élie  car Jacques a été son porte-parole  durant trois années. Et pourtant,  aujourd’hui, malgré nos nombreux  échanges, ce sera la première fois  que nous aurons accès à l’histoire  derrière la bannière du Dollar Plus,  et plus précisément derrière la  femme d’affaires.

 

La vie avant le Dollar Plus

 

Interrogée sur son parcours professionnel, Aline nous conte : « J’ai commencé à travailler dans le domaine de l’alimentation. Ça ne me rajeunira pas, mais je travaillais au Steinberg qui était au Carrefour de l’Estrie. Après sa fermeture, j’ai travaillé pour les bannières d’alimentation qui y ont succédé. Durant  toutes ces années, j’ai à peu près tout  fait. Ça a été une super école, et ça  m’a surtout permis de savoir quelles études je voulais faire.» C’est donc, au terme de plusieurs  années sur le marché du travail quela jeune femme décide de retourner à  27 ans sur les bancs d’école. Pour se faire, elle s’expatriera à Québec pour  entamer un baccalauréat en relations  industrielles de l’Université Laval. Un tournant important dans sa vie qui ne se fera pas sans embûche. Sa  première tentative d’admission se soldera d’ailleurs par un échec : « J’étais  fâchée, j’avais en tête de faire ces études-là et malgré le fait qu’à cette époque le Gouvernement faisait la  promotion du retour à l’école, j’avais  l’impression qu’on ne faisait que nous  mettre des bâtons dans les roues. »

Qu’à cela ne tienne, ne se laissant pas démonter par ce revers, Aline décidera d’aller jusqu’à défendre son point de vue devant la rectrice de l’université. Une représentation qui lui vaudra, trois ans plus tard, de ressortir la tête haute avec un diplôme en main : « Lorsque j’ai terminé mes études, je suis retournée voir la rectrice et je l’ai remerciée de m’avoir accordé cette chance.»

Fraichement diplômée, Aline retourne alors sur le marché du travail dans le secteur de l’alimentation,  mais cette fois-ci, elle se retrouve du  côté des gestionnaires. Elle déniche  un poste à Montréal comme directrice adjointe pour la chaine Super C. Puis, peu de temps après, un poste lui est offert comme directrice de la  succursale du Carrefour de l’Estrie.  « C’était particulier parce que c’était  à cet endroit que j’avais débuté tout  au bas de l’échelle et là, je revenais pour diriger la succursale. Le dé   était doublement de taille; j’étais  la première femme directrice et je  devais diriger certaines personnes  qui avaient été auparavant mes supérieurs. »