Gabrielle Chaumont, Contact, Témiscaming, le 13 avril 2016
Portes défoncées, statues brisées, biens volés… Une mauvaise surprise attendait les paroissiens de l’église Sainte-Thérèse dimanche matin. Des vandales ont semé le grabuge dans le lieu saint de Témiscaming dans la soirée du 9 avril dernier, si bien que la messe du dimanche matin a été annulée. Selon la Sûreté du Québec, les dommages sont estimés à 10 000$.
Les vandales seraient entrés par effraction en forçant la porte principale de l’édifice. Ils ont jeté des objets au sol, incluant les livres de messe, des crucifix, des habits de cérémonie et des plantes. Ils ont vidé des armoires et certaines ont même été défoncées. Dans la chapelle, les statues de Saint Joseph et du Sacré Coeur de Jésus gisaient sur le sol, brisées. De plus, toutes les bouteilles de vin de messe ont été volées. Les vandales ont même écrit sur un tableau d’ardoise «666 Satan». Un vêtement religieux a même été retrouvé sur le sol près du Dépanneur KLR. «Nous avions tout préparé pour la messe de dimanche», se désolait le Père Fortunatus Rudakemwa en montrant un livre de messe laissé ouvert sur le plancher de la salle principale. «On voit qu’ils ont essayé de forcer la porte du tabernacle puisqu’il y a une tige de métal qui n’est plus dans le même angle qu’elle était, mais ils n’ont pas réussi à l’ouvrir», ajoutait-il.
Le sous-sol n’a pas été épargné. Plusieurs portraits et photos ont été décrochés des murs et une toile a même été déchirée. Quelques armoires de la cuisine ont aussi subi des dégâts et du sirop de chocolat a été répandu sur le plancher de la salle communautaire. L’initiatrice du projet «Sauvons notre église», Ginette Morin, redoutait le pire pour la cuisine qui est en pleine rénovation. Elle a eu un certain soulagement lorsqu’elle s’est rendue sur place : «Je m’attendais à pire que cela. Ils semblaient chercher de quoi faire un «mess» (dégât) mais ils n’ont pris que le chocolat ». Mme Morin était cependant déçue pour les armoires forcées. D’ailleurs, quelques-unes ont perdu la feuille adhésive posée sur leur façade avant pour protéger le bois : «Je vais devoir recoller les bandes protectrices que j’avais mis pour qu’elles ne soient pas endommagées… mais elles sont déjà endommagées».
Il s’agit du cinquième cas de vandalisme rapporté à l’église Sainte-Thérèse en un an. Selon l’agent Jean Tremblay de la SQ, l’enquête est en cours. Aucun suspect n’avait été appréhendé au moment d’aller sous presse. La paroisse invite les gens qui auraient des informations permettant d’identifier le ou les suspects à contacter la SQ.