Gestion des matières résiduelles L’UPA seule à soutenir son mémoire

Normand Gagnon, Autour de l’île, Île d’Orléans, février 2016

Depuis 2014, la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) a entrepris la révision de son Plan de gestion des matières résiduelles (PMGMR), conformément à la Loi sur la qualité de l’environnement et à la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.

Le processus de consultation publique du projet élaboré au sein de la CMQ renferme deux étapes. La première, réalisée en novembre 2015, consistait en séances d’information portant notamment sur les grandes lignes du projet. La seconde, dite de consultation, s’est amorcée ici, à l’île d’Orléans, le 2 février 2016, et doit se poursuivre dans d’autres localités de la CMQ tout au long du mois. Lors de ces dernières séances, les personnes ou les groupes ayant déposé des mémoires peuvent les présenter verbalement devant une commission consultative, mise sur pied pour procéder à ces consultations.

Le 2 février dernier, à l’Espace Félix-Leclerc, un seul mémoire fut entendu par les commissaires, celui du regroupement des syndicats de l’UPA de l’île d’Orléans, de la Côte-de-Beaupré et de La Jacques-Cartier. D’entrée de jeu, les présentateurs du mémoire, Daniel Pouliot et François Turcotte, tous deux du syndicat de l’île, ont dit leur étonnement de ne voir mentionner nulle part dans le projet le fait que l’agriculture est aussi un générateur de matières résiduelles. Ces matières résiduelles, tels les plastiques d’enrobage et ceux utilisés dans les cultures sous pellicules, pourraient être récupérées, valorisées ou recyclées, ont-ils affirmé, plutôt que d’être expédiées dans les sites d’enfouissement comme c’est actuellement le cas. Ces matières ne sont pas pour l’instant acceptées par le Centre de tri de Québec qui ne dispose pas d’équipements pour les traiter. De même, ajoutent-ils, la collecte est problématique en raison de l’inadaptation des bacs et du fait de leur grande taille qui rend difficile, voire impossible, le ramassage par les camions non équipés pour soulever de telles charges. De plus, les calendriers de collecte ne correspondent pas auxbesoins des agriculteurs qui produisent de gros volumes dans de courts laps de temps. Les représentants de l’UPA ont aussi mis en lumière l’absence d’écocentre à l’île et fait état de leurs inquiétudes relativement à l’épandage de boues industrielles ils s’interrogent sur cette pratique en argüant que les efforts consentis jusqu’ici pour garantir la qualité de leurs produits pourraient être réduits à néant, advenant la présence de contaminants dans ces boues, des observations qui, dans la logique des choses, devraient être prises en considération dans la version locale du PGMR qui sera élaborée une fois adopté le plan métropolitain.

 

Un des grands enjeux du PMGMR

 

« Une partie des matières résiduelles actuelle sur les terres agricoles. Concernant ce dernier élément éliminées est composée de matières organiques qui sont recyclables par compostage, biométhanisation ou épandage au sol. Dans la perspective d’un éventuel bannissement de la matière organique du processus d’élimination, la CMQ désire que les matières organiques soient traitées dans des installations conformes et situées à proximité des générateurs.

Actuellement, les boues municipales sont presque en totalité éliminées par incinération. Avec les nouvelles installations de traitement, celles-ci pourront être recyclées et valorisées, en agriculture par exemple. L’atteinte des objectifs de valorisation des matières organiques est donc primordiale, et ce, dans une optique de développement durable, où le transport, le choix des technologies, les considérations énergétiques et environnementales ainsi que la rentabilité des opérations seront en synergie. »

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